Comme annoncé, la conférence sur la paix dans les Grands Lacs a été organisée ce jeudi 30 octobre 2025 à Paris.

Seul le Président de la RDC, Félix Tshisekedi était présent à Paris aux côtés du président français Emmanuel Macron et du président du conseil togolais Faure Ngassingbé alors que les autres chefs d’Etat de la région des Grands Lacs à savoir Paul Kagame du Rwanda, Yoweri Museveni de l'Ouganda ou encore Évariste Ndayishimiye du Burundi n'ont pas fait le déplacement en France.

Et à l’issue de cette conférence, Emmanuel Macron qui l’a initiée aux côtés du Togo, a fait savoir que cette dernière a mobilisé 1,5 milliard de dollars de promesses de financement.

Il a également annoncé réouverture de l’aéroport de Goma aux vols humanitaires légers.

« La guerre à l’Est du Congo interroge en effet notre conscience, non pas là-bas et loin, mais ici et maintenant. Elle engage notre humanité, car c’est aussi là dans ces terres meurtries que se jouent le respect du droit international, de la dignité humaine, de nos valeurs humaines, de la crédibilité qui est la nôtre comme nous sommes à juste titre si engagés dans tant de conflits », a déclaré le président français réitérant que cette conférence avait pour objectif entre autres de faire entendre les voix du terrain, de la société civile, des acteurs humanitaire et Organisations Onusiennes pour une assistance humanitaire en faveur des populations touchées.

Un peu avant, le président Félix Tshisekedi, lors de son intervention, a une nouvelle fois accusé une le M23, soutenu par le Rwanda, d’être à la base de cette crise humanitaire en poursuivant ses conquêtes militaires « en violation flagrante de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de la RDC. »

Félix Tshisekedi a également appelé chaque État, chaque organisation régionale ou internationale présent à cette conférence de s’engager à soutenir l’application effective de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité et à appeler, clairement et sans ambiguïté, au retrait du M23 des zones qu’il occupe et au retrait des forces étrangères du territoire congolais » : « Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral », a avancé le chef de l’Etat congolais.

Réagissant à l’annonce de la réouverture prochaine de l’aéroport de Goma, le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, qui a conduit la délégation rwandaise à cette conférence ; a de son côté exprimé son pessimisme rappelant que cet aéroport est dans une zone occupée par le M23, soutenant que cette décision devrait être prise dans le cadre du processus de Doha qui réunit autour d’une table le gouvernement congolais et le mouvement rebelle.

Notez que parmi les nations représentées figurent l’Allemagne, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Espagne, l’Italie, la Suède, la Pologne, la Finlande, les Pays-Bas, la République tchèque, le Portugal, la Roumanie et la Grèce, aux côtés de l’Arabie saoudite et du Qatar.