A la demande de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) la mission des nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) a acheminé de Goma à Beni ce mardi 5 décembre 2023 six tonnes de matériel électoral destiné aux quatres antennes locales de la CENI dans l’espace Grand-Nord-Kivu (Lubero, Butembo, Beni-ville et Beni-territoire). Deux rotations d’avions de la Monusco ont ainsi été organisées, et 6 tonnes de matériel électoral transportées. Il s’agit notamment de batteries, d’encre, de pagnes et polos de la CENI, des machines à voter, de kits informatiques, des rouleaux de papier pour imprimer les résultats, ou encore du matériel pour la formation des membres des bureaux de vote et de dépouillement. Une troisième rotation est annoncée pour ce mercredi 6 décembre 2023, si la météo le permet. Trois autres tonnes de matériel électoral vont ainsi être transportées par la Monusco, toujours de Goma à Beni. Ce n’est pas la première fois que la Monusco apporte un appui logistique à la CENI dans le cadre des préparatifs pour les élections générales du 20 décembre 2023.

Ainsi, du 26 janvier au 2 février 2023, la Mission des Nations Unies au Congo, MONUSCO, avait déjà transporté par air 30.7 tonnes de matériel électoral de la Commission nationale électorale indépendante, CENI, de Goma à Beni, grâce à 7 rotations aériennes. A l’époque, c’était pour faciliter le lancement des opérations d’identification et d'enrôlement des électeurs. Edgard Mateso, alors premier vice-président de la société civile du Nord-Kivu, déclarait :

 

« Nous saluons d’abord cet appui de la MONUSCO qui est quelque chose de louable et qui mérite d’être capitalisé. Maintenant, notre crainte est que certaines zones sous contrôle des groupes armés risquent de ne pas avoir accès non seulement au matériel d'enrôlement des électeurs, mais aussi au processus lui-même de ces élections. Certaines zones risquent de ne pas être servies à temps également, à cause de l’insécurité. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de mobiliser ses partenaires afin que les matériels soient déployés dans toutes les zones à troubles et sécuriser les opérations. Parmi ces partenaires, nous pensons à la MONUSCO, mais pas seulement. La responsabilité première de la sécurisation de ce processus est du gouvernement congolais, mais il peut s’appuyer sur ses différents partenaires sur le terrain pour l’aider à réussir ce processus ».

 

Publication de Jean Tobi Okala chargé de l'information publique de la MONUSCO/BENI