Le président Félix Tshiskedi a organisé une cérémonie pour marquer d’une pierre blanche, sa mandature culturelle à la présidence de l’Union Africaine, avec une mention spéciale au potentiel culturel congolais et africain.

Politiques et culturels ont ainsi pris part à cette cérémonie où Félix Tshisekedi a présenté son plan d’action axé sur la vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique.

Le Président congolais dont la démarche s’inscrit en droite ligne de l’objectif fixé par le premier Plan décennal de mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Organisation panafricaine, s’est décidé de placer son mandat sous le signe d’une « Union Africaine au service des peuples ».

Cette sous-thématique, précise la présidence de la république, procède de sa réelle volonté de mettre l’Organisation continentale « à la portée du citoyen africain pour qu’il s’en approprie et l’utilise comme un instrument incontournable dans son développement individuel et collectif ».

Dans son allocution de circonstance, Félix Tshisekedi a mis un accent sur la renaissance du continent qui, d’après lui, devrait résulter de l’effort de ses fils et filles qui ne doivent être mis en marge des chantiers de l‘innovation, car, a-t-il dit, « c’est de ce capital humain que jaillira le génie de demain capable d’inventer des solutions adaptées aux équations de notre propre devenir », d’où son appel aux créateurs africains, toute discipline confondue, pour qu’ils se dotent d’un civisme panafricain.

« Je leur demande de prendre conscience de leur rôle irremplaçable dans la construction de l’Afrique, de ses communautés régionales et de chacun de ses Etats », a-t-il lancé en guise d’exhortation.

Félix-Antoine Tshisekedi s’est, par ailleurs, déclaré en faveur de la reconstruction de la mémoire du passé, de la promotion de la conscience historique de l’Afrique et de sa diaspora, de la réhabilitation de son patrimoine, de ses archives, de ses traditions et ses vestiges, mais aussi, de ses propres langues.

Il a promis d’apporter une contribution décisive au développement du potentiel culturel africain en assurant notamment la mise en œuvre de la Charte de la Renaissance Africaine via l’obtention des dernières ratifications, encore en souffrance, des Etats membres.

Dans le même ordre d’idées, il a proposé que 1% des budgets nationaux des Etats affiliés soit affecté au développement des industries culturelles et à la recherche scientifique et technologique.

Aussi, le Président en exercice de l‘UA pense capitaliser sa participation aux évènements internationaux pour mener un plaidoyer en vue d’assurer la promotion de la culture, des arts et du patrimoine tout en étant en phase avec l’agenda de la conversion et d’annulation des dettes publiques.

Quant à la part de la RDC au renforcement de la créativité africaine, il a annoncé l’organisation, cette année, de deux Grands Prix d’incitation à la créativité, l’un de portée africaine destiné à honorer les talents du continent et l’autre, d’essence purement nationale, assurera la promotion du livre et de la lecture.

Outre cette organisation, Kinshasa abritera prochainement une Conférence sur le Patrimoine et le Musée de l’Afrique, en plus de trois autres manifestations d’envergure attendues portant sur l’illustration des arts et savoir-faire endogène, ainsi que sur les innovations technologiques locales.

Il s’agit du Festival panafricain de la ville de Kinshasa, du Festival Amani et du Festival Rumba Parade.

Un autre projet consacré à la lecture des enfants par les bandes dessinées pour une meilleure connaissance de l’histoire africaine a également été évoquée.

Loin d’être exhaustif dans l’énumération de ses actions au plan culturel, Félix Tshisekedi a réitéré son engagement à répondre au besoin récurrent du peuple africain, celui de vivre dans un environnement apaisé.

Et à ce titre, il a annoncé la tenue prochaine d’un Colloque international sur la paix et la sécurité en Afrique.

« Il est temps que l’Afrique puisse s’interroger sur les causes de ses guerres endémiques », a-t-il indiqué, convaincu de l’opportunité de ces assises devant contribuer à la mise en action d’un Plan d’action ambitieux et réaliste, de sorte à permettre au continent de se rallier, enfin, à la culture de la paix, de la justice et de la démocratie.

 




Job KAKULE

Job KAKULE - 27/02/2021 22:18 - Répondre 

Bien...