Gambie : L’organisation Afrikki exige la libération immédiate d’Ace Killa et de 19 activistes arrêtés

L’organisation panafricaine Afrikki, réseau d’engagement civique et de solidarité démocratique, a dénoncé ce dimanche 24 août 2025 l’arrestation en Gambie de 20 militants, dont le rappeur engagé et activiste Ace Killa, membre de son réseau.

Selon Afrikki, Ace Killa et 19 autres jeunes ont été interpellés au cours du mois d’août lors d’une manifestation pacifique contre la Public Utilities Regulatory Authority (PURA, « Autorité de régulation des services publics »), accusée de maintenir un coût élevé d’internet dans le pays.

L’organisation affirme que l’artiste a été arrêté de manière brutale, avant d’être détenu une nuit au poste de police de Bokoteh, puis transféré à la station de Kairaba « avec des blessures infligées par des agents de la police gambienne. »

Dans son communiqué signé ce jour à Accra (Ghana), Afrikki condamne fermement ces interpellations, qu’elle qualifie de « violentes et arbitraires », et exhorte les autorités gambiennes à respecter le droit des citoyens à manifester pacifiquement.

L’organisation exige également la libération immédiate et sans conditions d’Ace Killa et de ses camarades.

Elle appelle par ailleurs les forces vives gambiennes et africaines à s’organiser contre ce qu’elle décrit comme « des pratiques qui rappellent les dérives dictatoriales de l’ère Yahya Jammeh. »

Afrikki plaide en outre pour une mobilisation des jeunesses africaines autour de la défense des libertés démocratiques et demande l’implication urgente des institutions régionales telles que l’Union africaine (UA) et la CEDEAO afin de garantir le respect des droits fondamentaux.

« Une Afrique libre passe par des voix libres », souligne l’organisation qui réaffirme son engagement à soutenir et amplifier les luttes citoyennes pour la justice, la démocratie et l’autodétermination à travers le continent.