Une marche pacifique a été organisée ce lundi à Goma par plusieurs groupes de pression et organisations de la société civile pour refuser le retrait du mouvement rebelle de la ville d'Uvira au Sud-Kivu et exiger la tenue d'un dialogue inclusif et sans condition pour une issue pacifique à la crise.
Cette mobilisation visait également à interpeller le gouvernement congolais ainsi que la communauté internationale, notamment les Nations unies, sur l’urgence du rétablissement de la paix dans les zones en proie à l’insécurité.
Les manifestants, venus de différents quartiers de la ville, ont exprimé leur lassitude face à un conflit qui perdure depuis plusieurs années.
« Felix Tshisekedi a montré combien il est faible militairement. C'est pourquoi nous disons non à la guerre car nous ne voulons que la paix », a déclaré l'un des organisateurs de cette manifestation.
Ces derniers ont par ailleurs déploré le fait que la population civile continue de payer le prix fort d’une guerre qu’ils qualifient de « politique », marquée par des enjeux de pouvoir et des intérêts géostratégiques au détriment de la sécurité et du bien-être des citoyens.
Et dans leur mémo remis déposé à la base de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), les organisateurs de la marche ont formulé plusieurs recommandations dont le renforcement des efforts diplomatiques, une meilleure coordination entre les acteurs nationaux et internationaux, ainsi qu’une prise en compte des préoccupations réelles de la population locale.
Ils ont souligné que la paix demeure une responsabilité collective, appelant les différentes parties à œuvrer rapidement afin de mettre un terme à un conflit « qui continue de fragiliser la cohésion sociale et le développement de la région. »
Notez que les activités étaient complètement paralysées dans l’avant-midi de ce jeudi à cause de cette marche annoncée la veille comme obligatoire à travers les réseaux sociaux, mais que les responsables du M23 ont réfutée.
