Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les résistants Wazalendo, ont repris le contrôle des entités de Bushasha, Mbesho et Katasomwa, situées dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu ; c’était après des affrontements avec les rebelles du M23 le vendredi 19 décembre dernier.

Selon des sources locales et sécuritaires, les combats ont opposé les forces gouvernementales aux rebelles qui occupaient ces localités depuis plusieurs jours.

L’armée affirme avoir repoussé l’ennemi hors de ces zones, permettant un retour progressif de son autorité.

« Nous sommes déterminés à libérer toutes les entités, jusqu’à Goma voire Bukavu. Nous avons besoin du soutien de la population », a déclaré une source militaire engagée dans les opérations.

Un front toujours instable avec l’intervention des Wazalendo

Le territoire de Kalehe fait partie des zones les plus affectées par la reprise des violences armées dans l’Est de la RDC.

Les combats récurrents ont entraîné des déplacements massifs de populations civiles, déjà fragilisées par des années d’insécurité.

Des habitants joints par la BBC Afrique évoquent des scènes de panique lors des affrontements, avec des familles contraintes de se réfugier dans la brousse ou de fuir vers des zones jugées plus sûres.

Les Wazalendo, des groupes armés locaux se présentant comme des forces d’autodéfense, participent activement aux opérations aux côtés des FARDC.

Leur implication suscite toutefois des débats, certains acteurs de la société civile appelant à un meilleur encadrement de ces combattants afin d’éviter des abus contre les civils.

Un conflit aux enjeux régionaux

La reprise de ces entités intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, la RDC accusant le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.

Les efforts diplomatiques régionaux peinent pour l’instant à mettre fin durablement aux hostilités.

En attendant, les autorités congolaises assurent poursuivre les opérations militaires pour rétablir la sécurité et permettre le retour des déplacés dans leurs villages.