Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts des Nations unies sur la RDC, qui a une nouvelle fois mis en cause le Rwanda pour son soutien au M23 ; a également pointé celui de la RDC aux combattants FDLR.

Selon les experts de l’ONU, le gouvernement congolais n’a eu de cesse de s’appuyer systématiquement sur les groupes Wazalendo, notamment les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) pour contrer les offensives du M23 et des Forces de Défense Rwandaises sur tous les fronts dans l’Est du pays.

Ce rapport indique que ces groupes armés, principalement les VDP/Wazalendo et les FDLR, occupaient la première ligne de défense, soutenus par les Forces Armées de la RDC (FARDC).

« Cette collaboration stratégique a permis de coordonner les efforts face aux avancées de l’AFC/M23, bien que l’implication des FDLR soulève des préoccupations quant au respect des obligations internationales par le gouvernement congolais », avance ce rapport qui ajoute que suite à une offensive de courte durée et infructueuse des FARDC contre les combattants des FDLR, menée pour répondre aux pressions internationales exigeant la fin du soutien à ce groupe, les relations entre les FARDC, les VDP/Wazalendo et les FDLR ont été temporairement fragilisées avant de reprendre après une réunion clé à Goma, présidée le 31 décembre 2024 par le défunt gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Peter Cirimwami.

Les experts de l’ONU poursuivent en affirmant que le gouvernement congolais a transféré des fonds et des ressources logistiques à ces groupes, en violation du régime de sanctions, « ce qui a exacerbé les tensions avec la communauté internationale. » 

Ils accusent également les VDP/Wazalendo et les FDLR d’avoir multiplié leurs efforts de recrutement, y compris parmi les enfants dans les camps des déplacées de guerre, pour faire face à l’intensification des attaques du M23 à partir de janvier 2025.

« Cette pratique, en particulier le recrutement d’enfants, soulève de graves préoccupations éthiques et humanitaires, violant les normes internationales relatives à la protection des mineurs et mettant en lumière les défis persistants dans la gestion des conflits armés en RDC », soulignent les experts de l’ONU.

Une nouvelle coopération avec des mercenaires étrangers

Ces derniers ont également fait savoir qu’en décembre 2024, le gouvernement congolais a conclu un contrat de 5 ans avec Erik Prince, patron d’un groupe des paramilitaires.

Ce dernier, affirment-ils, a proposé de sécuriser le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri grâce à la formation et au déploiement de troupes terrestres, ainsi qu'à l'exploitation de moyens aériens, dont des drones armés ; des opérations militaires censées être financées par la création d'une « police » minière, chargée de percevoir les recettes des industries extractives de la RDC.

Enfin, les experts ONU qui ont renvoyés dos-à-dos le Rwanda et la RDC ont recommandé notamment la suspension temporaire des exportations d'équipements militaires vers le Rwanda ou encore la cessation de toute coopération en matière de formation militaire dispensée dans les centres de formation des FDLR.




Joseph Seven

Joseph Seven - 07/07/2025 19:43 - Répondre 

🤔🤔🤔