
Le M23 multiplie de accusations contre les forces gouvernementales qui, affirme-t-il, continue avec ses attaques en violation du cessez-le-feu recommandé dans la déclaration de principes de Doha avec Kinshasa, et alors que les deux parties ont signé un Mécanisme de surveillance et de vérification de ce cessez-le-feu.
Le mouvement rebelle a affirmé que le régime de Kinshasa poursuit sa campagne belliciste en procédant à des bombardements délibérés et aveugles à l'aide de drones de combat dans les localités de Nyarushyamba en territoire de Masisi et Kashebere dans le Walikale et leurs environs en province du Nord-Kivu.
« Par ces agressions, le régime de Kinshasa foule cyniquement aux pieds le processus de paix de Doha, révélant au grand jour son refus catégorique de résoudre le conflit par des voies pacifiques. Il en porte l’entière responsabilité, ayant lui-même provoqué l’escalade et saboté les efforts de paix », a déclaré Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23 qui explique que face à cette situation, son mouvement va se défendre et « éliminer toute menace à sa source. »
Il faut dire que ces derniers développements de la situation sur terrain laissent craindre l’échec du mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, les deux parties continuant de multiplier des accusations mutuelles sur sa violation avec des attaques contre leurs positions respectives.
Et pour de nombreux observateurs qui font remarquer qu’aucune avancée réelle sur terrain n’a été enregistrée depuis la signature de la déclaration de principes de Doha, l’attitude affichée par le gouvernement congolais et par le M23 laisse croire que le recours à l’option militaire est plus que jamais envisagée.
Si Kinshasa priorise son aviation militaire avec un éventuel appui des mercenaires du groupe Black Water en plus de des effectifs des FARDC et des résistants Wazalendo, le M23 n’a eu de cesse de renforcer ses positions ces derniers jours sur les différentes lignes de front et ce, après avoir présenté plusieurs vagues de ses nouveaux commandos dont d’anciens militaires des FARDC.