Après avoir rejeté les accusations du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, sur le massacre de plus de 319 civils entre le 9 et le 21 juillet dans quatre villages du territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu lui attribué, le M23 réfute également les récents rapports de Human Right Watch et d’Amnesty International qui est revenu sur ce même massacre avançant cette fois un chiffre de 140 civils.

Lors d’un point de presse tenu ce vendredi 22 août 2025 à Goma, Bertrand Bisiwma, président du M23 et coordonnateur adjoint de l’AFC, la plateforme politico-militaire qui le parraine ; a avancé que ce nouveau rapport intervient pour entraver le processus politique en cours, alimentant ainsi la guerre : « Après avoir échoué sur le front militaire, ces organisations reprennent le relais du front de la désinformation et des allégations totalement imaginaires et mensongères à travers des rapports sans fondement, non vérifiés et tendancieux, dans le seul but est de compromettre le processus de paix de Doha », a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs accusé ces organisations de défense des droits de l’homme d’avoir fait le choix de se mettre au service du régime de Kinshasa qu’il a également accusé de plusieurs violations des droits de l’homme dont la distillation de la haine, le massacre et l’armement des populations civiles, le recrutement d’enfants soldats.

Bertrand Bisimwa a également souligné que la connotation de ces massacres dont les victimes seraient majoritairement des communautés Hutue et Nande est une manœuvre dangereuse de raviver les conflits communautaires dans cette partie du pays.

« Notre organisation est ouverte à une enquête internationale pour faire toute la lumière sur la situation sur terrain, et mettre fin à la campagne de manipulation de l’opinion mondiale que ces organisations dites de défense des droits humains mènent des années durant dans notre pays, et qui leur a permis de lever des fonds à travers la planète pour leur enrichissement personnel », a-t-il conclu.

Pour rappel, le gouvernement congolais avait également demandé la mise en œuvre d’une commission d’enquête internationale « pour faire la lumière sur tous les crimes commis dans le contexte d’agression et garantir que leurs auteurs, commanditaires et complices soient identifiés et traduits en justice. »




Joseph Seven

Joseph Seven - 22/08/2025 16:56 - Répondre 

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