Le premier ministre israélien a rejeté les pressions exercées contre son pays pour arrêter la guerre.

Et il proclame que l’invasion terrestre de Rafah, la ville du sud de la Bande de Gaza où sont réfugiés près d’un million et demi de Gazaouis, aura bel et bien lieu. Une délégation israélienne va également se rendre au Qatar, où vont se dérouler de nouvelles négociations pour une éventuelle trêve à Gaza.

Plus déterminé que jamais, le premier ministre israélien, a rejeté les pressions exercées contre son pays pour arrêter la guerre.

« La pression internationale contre nous s’intensifie, contre l’armée, le gouvernement et aussi contre le Premier ministre. Pas questions d’élections maintenant qui paralyseraient le pays pendant six mois », a dit Benyamin Netanyahu devant les ministres de son gouvernement.

« Si on arrête maintenant, cela signifie qu’Israël a perdu la guerre. Et cela, on ne le permettra pas. Donc il ne faut pas céder à ces pressions. Et nous ne céderons pas. Par conséquent, je le souligne : nous allons opérer à Rafah. Cela prendra quelques semaines. Mais cela va se produire », a renchéri le Premier ministre Israélien qui a appelé la communauté Internationale « à se tournez-vous vers le Hamas et son parrain, l’Iran. »

Des propos dirigés en premier lieu vers le président américain Joe Biden.

Toutefois, le chef du Mossad, David Barnea, est à la tête de la délégation israélienne chargée de négocier une trêve à Gaza puisqu’une nouvelle tentative de pourparler sous l'égide des médiateurs qatariens est en cours alors que les discussions patinent depuis des semaines et que jusqu'ici, le plan en trois phases avancé par le Hamas n'a pas convaincu les autorités israéliennes.

Le Hamas propose en effet une trêve progressive en trois phases.

La première étant que l'armée israélienne se retire du boulevard Salah al-Din – la principale artère qui traverse Gaza du nord au sud –, qu’elle autorise le retour des déplacés et laisse entrer l'aide humanitaire.

Le groupe armé s'engage ainsi à libérer dans un premier temps les otages israéliens les plus vulnérables – femmes, enfants, personnes âgées ou souffrantes – contre un maximum de 1 000 prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Pour la deuxième phase, le mouvement islamiste fait monter les enchères au sujet des soldats de l'État hébreu capturés pendant l'attaque du 7 octobre.

Ils ne feront pas partie de la négociation, avance le Hamas, tant qu'un cessez-le-feu permanent ne sera pas déclaré.

Enfin, si toutes les conditions sont réunies, alors pourra être lancé le processus de reconstruction de Gaza et la fin du siège mis en place par Israël.

Benyamin Netanyahu estime pour sa part que tout cela est irréaliste.

Le but du Premier ministre israélien est de détruire le Hamas.

Son cabinet de sécurité doit se réunir en fin de journée pour livrer sa feuille de route à la délégation en partance pour le Qatar.