Ce jour-là, 19 janvier comme aujourd’hui, mais en 2015, une manifestation à l'appel de l'opposition contre la réforme de la loi électorale en RDC fait l’objet d’une répression sanglante.
À la suite de ces manifestations, Internet, les SMS et la 3G furent coupés dans tout le pays, jusqu'au 8 février 2015.
Tout part du 5 janvier, lorsque le gouvernement dépose un projet de loi portant sur la modification de la loi électorale de juin 2011, disposant que « la liste électorale doit être actualisée en tenant compte de l’évolution des données démographiques et l’identification de la population. »
Ce nouveau projet de loi fut adopté par l’Assemblée nationale le 17 janvier 2015, à 23 h 30, sans les députés de l’opposition qui avaient boycotté les séances.
Le Sénat devrait à son tour procéder à l’examen de ce projet de loi le 19 janvier, mais fut obligée de reporter cette séance.
Ce 19 janvier 2015, à Kinshasa, des chefs de partis politiques de l’opposition, dont Franck Diongo et Vital Kamerhe, sont séquestrés par la police nationale dans les sièges de leurs partis et ensuite libérés vers 15 heures.
Jean-Claude Muyambo sera aussi séquestré au siège de l’UNC.
Des manifestations furent lancées à Ndjili, à Kalamu et autour de l’Université de Kinshasa.
Des voitures et des bus furent incendiés et certains participants se mirent à piller des magasins.
Plusieurs villes du pays manifestèrent également, notamment à Goma, Lubumbashi et Bukavu.
Human Rights Watch et la FIDH confirmèrent qu’il y avait eu 42 morts à Kinshasa et plusieurs blessés dans d’autres villes du pays – dont un agent de police – tuées essentiellement par balles par les forces de sécurité congolaises.
Le 23 janvier 2015, le Sénat amenda le projet de loi, retirant la condition préalable du recensement et de l’identification au déroulement des élections.
Le 25 janvier 2015, le projet de loi révisée fut voté par les députés à l’Assemblée nationale.
(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd.)
1 Commentaire
Job KAKULE - 19/01/2022 20:11 - Répondre
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