Ce jour-là, 3 septembre comme aujourd’hui, mais en 1987, putsch au Burundi où le major Pierre Buyoya renverse le colonel Jean-Baptiste Bagaza, pendant que ce dernier est à Québec (Canada), où il assiste au sommet de la Francophonie.

Bagaza avait accédé lui-même au pouvoir en 1976 à la suite d'un coup d'État.

Le Burundi venait ainsi de vivre le troisième coup d'Etat de son histoire.

Dans sa première allocution radiodiffusée, le major Buyoya va longuement expliquer les raisons pour lesquelles les forces armées avaient fait ce coup d'Etat : "sauver le pays de la dérive".

Ce qui avait été fait, dira le major Pierre Buyoya, "dans le calme et la dignité".

Buyoya s'était aussi employé à dresser la liste des "errements" du régime de Bagaza : corruption, favoritisme, concentration des pouvoirs, incohérence des décisions, détentions arbitraires...

Pierre Buyoya avait alors promis de former un gouvernement "d'unité et de réconciliation" afin d'apaiser les tensions entre Tutsis et Hutus.

C'est dans ce cadre qu'une année après, en octobre 1988, il nomma un nouveau Premier ministre (un Hutu), Adrien Sibomana.

En plus, en 1993, il fit voter une nouvelle Constitution qui ouvrait la voie à des élections présidentielles et législatives tenues peu après.

Le 1er juin 1993, Buyoya sera défait par Melchior Ndadaye (le premier président hutu de l'Histoire du Burundi.)

Son règne sera toutefois de courte durée puisqu'il sera assassiné lors d'un coup effectué le 21 octobre 1993.

Après 2 ans de tumulte à la tête de l'Etat burundais, Pierre Buyoya reviendra encore aux affaires en faisant un autre coup d'Etat en juillet 1996.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)