Des centaines d'élèves en uniforme ont pris d'assaut ce jeudi, le siège du Parlement à Kinshasa pour réclamer la reprise effective des cours, trois semaines après l'annonce officielle de la rentrée scolaire, handicapée par le mouvement de grève des enseignants.

"Si nous n’étudions pas, nous allons nous droguer", ont-ils scandé en lingala en faisant référence à la drougue "Bombé", que les autorités ont interdite à Kinshasa.

Ces jeunes manifestants ont monté les marches du palais du peuple jusqu'à l'intérieur de l’hémicycle où ils ont été reçus par le vice-président de l'Assemblée nationale, si l’on s’en tient à des vidéos partagées sur les réseaux sociaux. 

Depuis le 4 octobre dernier, la rentrée officielle des classes n’est effective que dans certains établissements scolaires privés sur l’ensemble du territoire national.

Problème, les syndicats d'enseignants réclament de meilleures conditions de travail et meilleures rémunérations.

Le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire, et technique (EPST), Tony Mwaba a dernièrement menacé de rayer les enseignants grévistes de la liste de paie. 

Ce bras de fer intervient au moment où de nombreux défis pèsent sur la gratuité de l'enseignement primaire public, un projet phare de la mandature de président Félix Tshisekedi lancé depuis le mois de septembre 2019.

Reste à savoir l’option qui sera privilégiée par les autorités pour permettre la reprise des cours dans les établissements publics puisque certains appellent à la démission du ministre de l’EPST, et d’autres à l’annulation pure et simple de cette décision de gratuite de l’enseignement qui a montré toutes ses limites.




Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 22/10/2021 08:53 - Répondre 

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