A l'occasion de la 3ème rentrée économique du patronat Congolais ce jeudi à Kinshasa, en présence de plusieurs autorités du pays notamment les présidents du Sénat et de l'Assemblée, la Fédération des Entrepreneurs du Congo, la FEC a fait part de sa volonté de voir le retarit momentané de la RDC de la zone de libre-échange continentale africaine, ZLECAF.

« Nous pouvons tous nous demander si la RDC ne devrait pas se retirer momentanément des accords de la ZLECAF, jusqu'à ce que ses industries soient mises à niveau », a lancé le président de la FEC.

Albert Yuma, le Chef du syndicat patronal Congolais a estimé que « le faire ne serait pas un crime ».

Il explique que cela serait même avantageux d'autant plus que des pays comme les Etats-Unis, en dépit de la multiplication des accords commerciaux dans le cadre de l'organisation mondiale du commerce (OMC) et d'autres encore avec certains États dont la Chine, continuent de protéger leurs industries.

La population congolaise, un marché intérieur important

« Je serai d'avis que la préoccupation première de nos gouvernants avant toute signature d'un accord de libre-échange, soit la mise en place des mécanismes qui permettent à nos entreprises d'être compétitives et de créer des conditions favorables à l'investissement », indique Albert Yuma qui rappelle que la RDC est un pays de près de 100 millions d'habitants, et de ce fait, « a un marché intérieur important et n'a même pas besoin d'exporter pour soutenir l'activité de ses entreprises » : « Nous avons 9 pays frontaliers et la population de ces pays n'arrive pas à 50% de celle de la RDC. Toutes les industries qui sont aux frontières sont pour le marché Congolais » ajoute Albert Yuma.

L’industrie congolaise pas au niveau

S’interrogeant sur la capacité des industries congolaises à compétir, sur le plan continental, à partir de janvier 2021 au moment de l'ouverture des frontières à la ZLECAF, et même celle de survivre aux produits importés à bas coût via des zones franches de partenaires africains, il a, sans détour répondu négativement : « Je ne pense que notre pays, au vu de sa structure industrielle actuelle, tirera un quelconque bénéfice en finissant d'ouvrir ses frontières déjà bien poreuses ».

Il insiste sur le fait que « nous ne pourrons pas commercer avec les autres et donc, bénéficier de cette zone si nous même ne produisons pas des biens d'exportation compétitifs ». Par conséquent, conclut-il, « notre pays continuera à être ce qu'il a toujours été : un pays d'importation ».

Rappelant que la RDC exporte seulement les matières premières non transformées, il a signifié que cela ne créera jamais de la valeur ajoutée et donc pas de diffusion des richesses, ni de réduction de la pauvreté : « Seule la valeur ajoutée locale permet d’aboutir à ces résultats », tranche le Président de la FEC.




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 26/09/2020 22:16 - Répondre 

Quoi???


Job KAKULE

Job KAKULE - 25/09/2020 15:39 - Répondre 

Bien...