Sur TOP CONGO FM, le porte-parole du gouvernement Congolais a indiqué que Vincent Karega, l’ambassadeur rwandais qui fait l’objet de vives critiques après sa récente déclaration sur le massacre de Kasika, a été reçu par le Chef de l'Etat pour lui faire comprendre que « le gouvernement congolais désapprouve ses prises de position ».

Celui-ci a fait savoir que les autorités congolaises attendent des mesures que le gouvernement rwandais prendra à l'égard de Vincent Karega : « Si nous constatons que cela n'est pas le cas, le président de la République et le gouvernement prendront leurs responsabilités à l'égard de ce représentant du président Rwandais qui, apparemment, dit autres choses que le gouvernement Rwandais nous a toujours dit », précise-t-il.

Alors que plusieurs personnalités du pays exigent son expulsion, Jolino Makelele prévient « qu’aucune mesure de rétorsion n'est exclue pour l'instant, et dans le cas où des mesures sont prises, elles seront proportionnelles aux agissements de ce diplomate rwandais ».

Il poursuit : « Nous pensons que les bornes ont été dépassées. Il ne faut assassiner les mémoires des Congolais », indiquant que cette prise de position de Vincent Karega « n’est pas de nature à favoriser les bonnes relations entre la RDC et le Rwanda ».

Le porte-parole du gouvernement a affirmé que le président Tshisekedi est en train de mettre cette question sur la table est sera débattue avec les autorités rwandaises à l'occasion du mini-sommet qui aura bientôt lieu avec les Chefs d'État de la région des Grands lacs à Goma.

Pour rappel, Vincent Karega s’était illustré sur Twitter, réagissant à une publication de l’historien Benjamin Babunga, qui rappelait le massacre, le 24 août 1998, d'un millier de civils Congolais dans le territoire de Kasika par des troupes venues de Kigali, d'après le rapport Mapping des experts de l'ONU.

Vincent Karega avait alors affirmé que « parler de plus de 1 000 morts à Kasika alors qu’on ne cite que deux noms, n’est qu’une propagande ». Il a qualifié l'attribution de ce massacre à son pays de "calomnie" au motif, selon lui, qu'on n'aurait pas cité les noms des villages concernés par ces tueries mais juste deux noms des victimes.

Récemment, il s’est exprimé sur la RFI précisant qu’il n’a pas nié le massacre en question, mais « qu’il fallait être précis dans les faits ».




Job KAKULE

Job KAKULE - 07/09/2020 15:47 - Répondre 

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