Intervenant dans une conférence de presse à Bruxelles ce lundi 8 novembre, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a réaffirmé la volonté du gouvernement à organiser les élections sans tenir compte de la fin ou non du recensement général de la population.

Patrick Muyaya a par ailleurs souligné l’importance pour le gouvernement, à offrir à chaque congolais une carte d’identité en vue de connaître avec précision le nombre de la population pour une meilleure planification d'actions.

« On ne peut pas penser développer un pays comme la RDC sans connaître sa population […]. Pour nous gouvernement, nous avons comme objectif de donner au congolais une carte d’identité et pour en arriver il y a des préalables. Nous avons la CENI qui s’occupe de l’aspect du fichier électoral, l’ONIP et l’INS qui comprend le bureau central du recensement, trois services qui dépendent de secteurs différents. L’idée pour nous, c’est de de communautariser ces services parce qu’en réalité les objectifs sont les mêmes », a expliqué le porte-parole du gouvernement.

Pour rappel, une commission mixte d’experts sur les opérations de recensement et d’identification de la population a été mise sur pied et dirigée par le ministre d’État, ministre du plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo.

Elle est constituée notamment des experts de la primature, du ministère du plan, de l’Institut national des statistiques (INS), de l’Office national d’identification de la population (ONIP) et de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Selon leur rapport présenté au premier ministre le 7 septembre dernier, les opérations combinées de recensement, d’identification de la population congolaise et d’enrôlement des électeurs ont été évaluées à hauteur de 600 millions de dollars américains en lieu et place de 900 millions de dollars qui seraient dépensés si les opérations étaient organisées de manière séparée.

Le ministre Patrick Muyaya a annoncé que le dernier rapport sera présenté au conseil des ministres pour faire le point sur son avancement.

Il faut dire que le recensement général de la population annoncé par le gouvernement avant la tenue des élections prévues en 2023 suscite des réactions discordantes au sein de la classe politique congolaise où certains y voient une manœuvre de retarder les élections.




Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 08/11/2021 19:34 - Répondre 

Bien