Critiqué après avoir pris tout le monde de court en tendant la main à son homologue rwandais pour faire « la paix des braves » et mettre un terme à la guerre en cours en RDC, le Président Félix Tshisekedi se défend.

Si son appel a été complétement ignoré par Kigali et suscité de nombreuses interrogations au sein de l’opinion politique congolaise ; le chef de l’Etat congolais assure avoir démasquer « une manipulation du Rwanda contre la cause de la RDC. »

Devant la diaspora congolaise vivant en Belgique, Félix Tshisekedi a en effet soutenu avoir prouvé publiquement qu’il n’est pas un va-t-en-guerre même s’il a le droit de se défendre : « Dans ce droit que nous exercions de nous défendre, on commençait à vouloir nous présenter comme des gens qui ne voulaient pas la paix, et qui veulent la guerre, et moi j’ai voulu montrer que nous voulons la paix », a-t-il soutenu affirmant avoir ainsi réussi à démasquer ce qui se cache derrière cette manipulation.

Et pour lui, cette manipulation va jusqu’à l’intérieur de la RDC. D’où sa position d’organiser, le cas échéant, un dialogue « uniquement avec des congolais qui sont contre l’agression » : « La seule chose que je demande à ceux qui veulent ce dialogue c’est d’abord de nommer clairement l’agresseur et le condamner. Et là alors on va dire que ce sont des patriotes qui peuvent à nos côtés », a-t-il déclaré assurant qu’il n’y aura pas de dialogue « avec ceux qui défendent des intérêts des puissances étrangères. »

« La paix je la veux de tout cœur, mais pas à n’importe quel prix. Pas une paix factice qui va encore nous remettre dans les travers du passé et encore nous amener des problèmes et des victimes innocentes dans notre pays », a-t-il poursuivi signifiant que « faire la paix n’est pas une faiblesse. »

Félix Tshisekedi s’est par ailleurs vanté de ses efforts diplomatiques indiquant que ceux-ci ont abouti à la mise en place de diverses médiations en cours.

Il faut dire que ces dernières peinent à apporter des résultats sur terrain, et nombreux sont ceux qui reprochent au président de la RDC un triomphalisme et une méprise de cette crise qui risque de mener à la balkanisation de la RDC à défaut du renversement de son régime.