Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a réclamé le lundi dernier des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas, pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.

Une demande qui représente une équivalence inacceptable pour les Israéliens.

Pour le Premier ministre israélien, la demande de mandat d’arrêt de la CPI illustre ce qu’il qualifie de « nouvel antisémitisme ».

« Ce sont tous les Israéliens qui sont visés par cette décision », a déclaré Benyamin Netanyahu.

Cent-six députés sur les 120 que compte la Knesset, le Parlement israélien, ont signé une lettre rejetant la comparaison faite par le procureur Karim Khan qui met sur le même plan Netanyahu et son ministre de la Défense avec les dirigeants du Hamas, rapportent les médias israéliens dont certains commentateurs parlent de « l’hypocrisie de la Haye ».

C’est la première fois que des dirigeants d’un pays démocratique pourraient faire l’objet de mandats d’arrêts de la CPI, indiquent les experts.

Une cellule d’urgence a été mise en place au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem pour déterminer la marche à suivre.

Dans un premier temps, c’est la voie diplomatique qui est privilégiée.

Mais, par précaution, Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant vont dès à présent éviter les voyages en Europe.

Une décision qui devrait diviser la communauté internationale qui a toujours soutenu Israël.

Première à réagir, la France a dit soutenir la Cour pénale internationale : « La France soutient la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l'impunité dans toutes les situations », a écrit dans un communiqué la diplomatie française à propos de ces mandats d'arrêt.