Il y a 14 ans jour pour jour depuis que Charles Mombaya Massani a quitté la terre des vivants pour l'au-delà.

A cette occasion du 20 mai 2020, le monde de la musique du gospel se souvient de la disparition de cet artiste qui fut l’une des icônes de l’évangile et de l’adoration chanté en République Démocratique du Congo. «Un artiste ne meurt jamais», dit-on. Même s’il ne vit plus parmi les vivants, ses œuvres témoignent et continuent à édifier les âmes. 

La disparition de ce génie au talent exceptionnel a laissé un vide irremplaçable au sein du microcosme musical congolais où l’évangile par la chanson occupe une place de choix dans la communauté chrétienne.

Le frère Mombaya  ne fut pas seulement cet éminent acteur du gospel mais aussi et surtout il était un dénicheur ou mieux «découvreur des talents».A l’instar de sa chanson “Kembo na Yahwe” dans laquelle Mombaya intervient avec la plupart de chanteurs chrétiens qu’il a eu à former.

C’est lui qui a formé plusieurs musiciens dont beaucoup de chantres de l’espace musical chrétien congolais actuel : l’Or Mbongo, Dorcas Kaja, Sandra Mbuyi, Nana Lukezo, Chimène Manzambi, David Lukezo, René Lokua, Runo M’vumbi, Vicky Vuadi, Aimé Nkanu, Lazare Taka Sasa, David Ngoma…Outre leur propre talent, nombreux sont ceux qui lui doivent aujourd’hui l’éclosion de leur carrière.

Exceptionnel compositeur, arrangeur doublé d’interprète musical, Charles Mombaya  a vu le jour le 6 octobre 1956 à  Kinshasa et décédé le 20 mai 2007.

Quelle carrière au service du gospel?

Après son  baptême à l’église  Baptiste en 1974, il se lance dans la musique et crée, en 1975, sa propre chorale : “les ambassadeurs du Christ”.  Il créera, plus tard en 1980, un autre groupe, “Les Messagers”.

En 1979, il sera nominé pour l’hymne de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).

De 1982 à 1986, il est admis à l’Institut National des Arts de Kinshasa (INA), où il obtiendra son diplôme de musique.  Puis, il fera des études de musique en France où il a décroché un diplôme de maîtrise en musicologie à la Sorbonne. Il a aussi fait des études supérieures en littérature comparée à Paris IV, en 1996.

De 1974 jusqu’à sa mort en 2007, cet artiste touche à tout s’est illustré dans son domaine de la musique chrétienne avec beaucoup d’efficacités et d’énergies.

Il est le fondateur de l’AMCC (Association des Musiciens Chrétiens Congolais) qui a vu bon nombres d’acteurs actuels de la musique chrétienne congolaise démarrer leur carrière.

En ce mois de mai de souvenir de sa mort où nombre des témoignages affluent de partout, il est plus que vivant au travers de ses œuvres artistiques.

Très créatif mais humble, le frère Mombaya a beaucoup écrit et composé durant sa carrière et a laissé une discographique très riche et appréciable.

Au total, il avait réalisé 20  albums et quelques vidéos  et singles.

Son savoir-faire dans l’art a fait de lui une référence dans le monde où il avait effectué plusieurs tournées en France, en Belgique, en Hollande, en Allemagne, au Portugal, en Espagne, en Suisse, en Grande Bretagne, en Norvège, aux Etats-Unis, en Haïti, au Japon, en Jordanie, en Angola, etc.

Il a consacré 33 ans de carrière musicale et fut le plus grand chantre dans l’histoire de la République Démocratique du Congo où il restera le père de la musique chrétienne.




Julien BAMUPENDE

Julien BAMUPENDE - 21/05/2021 10:18 - Répondre 

Charles Mombaya,😭😭😭