Après sa visite au Kalemie, dans le Tanganyika, le Secrétaire général adjoint de Organisation de Nations-Unies aux opérations de paix s’est rendu vendredi 22 octobre 2021 à Goma, dans le Nord-Kivu.

Dès sa descente d’avion, Jean-Pierre Lacroix, accompagné de sa délégation comprenant la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a tenu une séance de travail avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima Kongba.

Au menu des échanges : la coopération entre les FARDC et la MONUSCO.

Les deux parties ont également fait le point de la situation des opérations sécuritaires en cours.

Se confiant à la presse locale à l’issue de cette rencontre, Jean-Pierre Lacroix a salué l’excellente collaboration entre la MONUSCO et l’armée congolaise (FARDC).

« On a parlé [avec le gouverneur] et je lui suis reconnaissant de nous avoir exprimé de la gratitude à ce sujet. Il y a un soutien logistique : un soutien en fuel, en déplacements, en transport, en rations lorsque les FARDC sont engagées dans les opérations de sécurité, en soutien médical mais aussi en opérations », a-t-il affirmé.

Jean-Pierre Lacroix rappelle que ce soutien de la MONUSCO aux FARDC est une partie essentielle du partenariat entre la Mission onusienne et le gouvernement congolais.  

Cette collaboration était aussi au centre de la discussion entre Jean-Pierre Lacroix et le commandant du secteur opérationnel Sokola 1 FARDC Grand Nord, à Beni, samedi 23 octobre.  

Le général de brigade Bertin Mputela préconise davantage de collaboration pour contrer, par exemple, les représailles des groupes armés qui, acculés lors des opérations, s’en prennent aux populations civiles sur le chemin de leur fuite ou dans les localités où il n’y a pas de présence militaire ou bien celle de la MONUSCO.  

Le chef des Opérations de maintien de la paix fait savoir que la MONUSCO « fait beaucoup pour appuyer les FARDC » : « Il y a eu des efforts faits pour renforcer la Brigade d’intervention rapide ; je pense que ça portera ses fruits », a fait savoir le numéro 2 de l’ONU qui a toutefois reconnu qu’il y a « des défis et des faiblesses qui doivent être remédiés du côté des FARDC. »  
La délégation conduite par le Secrétaire général adjoint de l’ONU s’est également rendue à Butembo.

Jean-Pierre Lacroix s’y est entretenu avec l’évêque du diocèse de Beni-Butembo.

Si Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech garde l’espoir du retour de la paix, Jean-Pierre Lacroix lui a rappelé la détermination de l’ONU, à travers sa Mission en RDC, de continuer à appuyer l’Etat congolais dans les efforts pour la restauration de cette paix. 

Les deux personnalités ont également discuté des attentes de la population et des frustrations dues au fait que des groupes criminels continuent encore à imposer de la souffrance à la population.
Jean-Pierre Lacroix a par ailleurs discuté avec des acteurs de la société civile de Beni.

Celle-ci est revenue longuement sur les défis et faiblesses, à la fois du côté de la MONUSCO et des FARDC, ainsi que sur d’autres aspects de grands intérêts de l’heure. 

Omar Kavotha du Centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'Homme (CEPADHO) note avec satisfaction que la situation sécuritaire s’est améliorée dans la ville de Beni.  

Cependant, ce membre de la société civile a fait savoir au Secrétaire général adjoint qu’il faudrait plus d’efficacité de la Brigade d’intervention de la Force (FIB) face à la guerre asymétrique menée par les ADF, particulièrement pendant l’état de siège.  

En même temps, il a appelé à un œil plus regardant des Nations Unies face à des appels à la haine tribale dans le pays.  

Rencontrant le souhait du commandant du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord et les recommandations de la société civile, Jean-Pierre Lacroix a indiqué qu’avec les Forces armées de la RDC, la MONUSCO va « intensifier la planification en commun des opérations contre les groupes armés, notamment les ADF », surtout qu’il y a « un excellent état d’esprit des deux côtés ».  

« Au-delà des aspects sécuritaires, il y a un travail très important qui doit être poursuivi, même intensifié, à la fois de communication très transparente sur nos forces, nos résultats, nos faiblesses et ce qu’on fait pour y remédier - que ce soit nous les Nations Unies ou les partenaires congolais », a déclaré Jean-Pierre Lacroix.




Djamba NDJOLO

Djamba NDJOLO - 25/10/2021 10:17 - Répondre 

Bien