Les travaux de retraçage du grand canal collecteur des eaux de ruissellement, connu localement sous le nom de Kifereji, débuteront ce lundi 17 novembre dans la cité de Kasindi, en secteur de Rwenzori, territoire de Beni, au Nord-Kivu. Le chantier, évalué à 2 millions 423 mille dollars, devrait s’étendre sur six mois, selon les autorités techniques.

Le projet avait été officiellement lancé le 13 septembre par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, qui avait également annoncé la réhabilitation de plusieurs rues et avenues de cette cité frontalière. Mais deux mois plus tard, l’absence d’exécution des travaux avait suscité de nombreuses interrogations au sein de la population, aucun détail n’ayant été communiqué sur le budget ni sur la durée des travaux.

Alors que l’entreprise DOTT SERVICE avait initialement été présentée comme responsable du retraçage du canal, c’est finalement le Regroupement des Techniciens en Matière de Construction (RTMC) qui a été retenu comme nouveau partenaire, en collaboration avec les Établissements La Récolte Business.

Ingénieur Amis Salili Michel, chef de projet pour RTMC, a expliqué samedi 15 novembre que l’objectif est de renforcer la gestion des eaux pluviales, à l’origine d’inondations récurrentes dans la cité de Kasindi. Les autorités provinciales assurent que cette initiative contribuera à limiter les dégâts liés aux eaux de ruissellement et à améliorer les conditions de vie des habitants.

L’activité prévue pour lancer officiellement les travaux n’a finalement pas eu lieu. Pourtant, dans un communiqué publié vendredi soir, le fonctionnaire délégué du gouverneur avait annoncé l’arrivée du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Evariste Somo Kakule, afin de procéder au lancement des activités de réhabilitation. Mais l’autorité provinciale ne s’est pas présentée, renforçant davantage les interrogations de la population.

Certains observateurs estiment que sa présence pourrait nuire à l’image du gouverneur. Selon eux, ayant déjà procédé au lancement officiel du projet, revenir pour le refaire serait perçu comme une imprudence et une erreur monumentale, susceptible de fragiliser sa crédibilité auprès de la population.

La société civile forces vives du groupement Basongora, par la voix de son premier vice-président Amidou Muhindo, a salué l’annonce du démarrage effectif des travaux, estimant que le projet répond à des défis pressants de la communauté et contribuera à améliorer la gestion des eaux pluviales dans la cité.