Du sang sécurisé pour sauver des vies, c'est le thème choisi en République Démocratique du Congo pour célébrer la journée mondiale du donneur de sang, ce dimanche 15 Juin 2020.

Lancée depuis 2004 par l'OMS, cette journée a pour objectif de sensibiliser les populations aux enjeux des dons de sang et l'occasion de remercier tous les donneurs de sang volontaires et  réguliers dans le monde.

A cette occasion, Grands Lacs News s'est entretenu avec le Docteur MAGANGA WENGA JEAN, l'un des initiateurs de la première l'Association des Donneurs de Sang à Goma, ADOSAGO, créée en 1988 pour limiter le taux de létalité lié au manque de sang dans différentes structures sanitaires à l'époque, où les plus victimes étaient des femmes qui accouchaient, des victimes d'accidents...

"Très jeune médecin après mes études en Italie où j'ai eu la chance d'être préleveur au prêt de l'association AVIS, j'étais inspiré par la facilité qu'avaient nos malades d'avoir accès au sang, et quand je suis rentré ici, malheureusement ce qui était résolu ailleurs depuis des années continuait à poser problème au sein de la population. Il ne se passait pas une nuit sans qu'on puisse pleurer une maman qui, après accouchement, faisait une hémorragie, un jeune qui, à la suite d'un accident de trafic, faisait une rupture... Et donc mon engagement était total, bien sûr avec d'autres, et ensemble on a sensibilise la jeunesse dans toutes les écoles de Goma pour un don bénévole de sang", a fait savoir Docteur MAGANGA Jean, qui a expliqué que c'est plus loin que l'ADOSAGO a engendré la CPTS.

Celui-ci a ensuite ajouté que l'on ne peut pas payer le sang, car sa valeur commerciale ne peut être estimée, mais le frais que l'on paye pour la transfusion c'est juste pour sa conservation dans un état sain.

N'y a-t-il pas des conséquences pour la personne qui donne du sang régulièrement ?
A cette question, le Docteur MAGANGA a répondu que la plus grande de conséquences c'est la joie qu'éprouve la personne qui contribue à sauver des milliers de vies, et il n'y a rien à craindre car le sang se reconstitue en totalité chaque 120 jour et donc c'est un processus régulier même pour la personne qui ne donne pas du sang.

C'est une fierté pour lui de voir 30 ans plus tard, cette initiative continuer à produire des fruits vu la disponibilité permanente du sang donné par des volontaires pour sauver des milliers de vies.

Retrouvez son interview sur https://youtu.be/5NQSj1zv8lE.




Job KAKULE

Job KAKULE - 15/06/2020 14:03 - Répondre 

Bien...