
Intervenant lors de la 60ème réunion du conseil des ministres tenue le weekend dernier, la Première Ministre Judith Suminwa a rappelé que le Comité de conjoncture économique, réuni le 23 septembre sous sa présidence, a relevé deux évolutions majeures.
Il s’agit notamment, sur le plan de la stabilité macroéconomique, d’un recul de l’inflation et une appréciation du Franc Congolais sur le marché de change.
Elle a avancé que cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations, soulignant toutefois que cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire.
C’est pourquoi la Commission Economie, Finances et Reconstruction (ECOFIRE) du Gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire.
Aussi, le Comité a constaté une pression croissante de la masse salariale, qui dépasse désormais la moitié des recettes courantes, avec comme conséquences la fragilisation des finances publiques et la réduction de la capacité de l’État à investir dans les priorités du développement.
C’est pourquoi, a – t – elle indiqué, le Comité de conjoncture économique a décidé de faire du contrôle rigoureux des effectifs un axe central de discipline budgétaire.
À travers la fusion et la poursuite sans interruption des opérations de contrôle menées par les Ministères en charge respectivement de la Fonction Publique et du Budget, l’objectif est d’identifier les doublons, les sureffectifs et les avantages indus afin de les corriger.
« Une telle démarche permettra non seulement de maîtriser durablement la masse salariale, mais aussi de dégager des économies significatives pour réorienter les ressources publiques vers les priorités sociales afin de consolider les acquis sociaux et d’améliorer le bien-être de la population », a précisé la Cheffe du gouvernement.
Pour la mise en œuvre des mesures susmentionnées, les Ministres en charge de la Fonction publique, du Budget et des Finances ont été instruits de l’application de ces dispositions et devront en rendre compte dans le cadre des travaux sur la nouvelle politique salariale.