Alors que le Président du sénat Sama Lukonde avait indiqué que la chambre haute du parlement s’en remettra aux prescrits de la constitution sur la question de la levée des immunités de l’ancien Chef de l’Etat congolais afin de permettre à l’auditeur Général des FARDC de le poursuivre en justice pour haute trahison à cause de « sa participation présumée à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre et crimes contre l’humanité à travers le Mouvement terroriste AFC/M23 » ; les sénateurs ont finalement décidé de mettre en place une Commission spéciale chargée d'examiner en profondeur le réquisitoire de l'auditeur général des FARDC.

C'est la résolution principale issue du huit clos décrété lors de la plénière du jeudi 15 mai 2025 au sénat.

L’on indique que cette commission dispose de 72 heures pour soumettre son rapport.

Il faut dire que cette question divise la chambre haute du parlement congolais : certains sénateurs soutiennent la levée de l’immunité tandis que d’autres invoquant l’article 224 du règlement intérieur du Sénat et estiment que la procédure doit passer par un vote de deux chambres du Parlement réunies en Congrès.

« Pensez-vous que si nous levons les immunités du sénateur à vie, nous allons retrouver la paix ? », s’est interrogée la sénatrice Mwando Katempa.

Il faut dire que le camp de Joseph Kabila a également décrié cette démarche dénonçant une énième tentative de la violation de la constitution et des lois de la République par le pouvoir en place, réitérant lui aussi que pour des actes posés en dehors de l’exercice de ses fonctions, les poursuites contre tout ancien Président de la République élu sont soumises au vote à la majorité des deux tiers des membres des deux chambres du parlement réunies en Congrès, conformément à la loi portant statut des anciens animateurs des institutions.

Alors que la justice congolaise a affirmé avoir des preuves accablantes contre Joseph Kabila ; l'acte d'accusation de l'auditeur général des FARDC mentionne essentiellement les déclarations de l'ancien président ainsi que le témoignage d'Éric Nkuba Shebandu, un ancien conseiller de Corneille Nangaa qui a été interpellé en janvier 2024 en Tanzanie avant son extradition en RDC, et qui avait déclaré avoir écouté un échange entre Joseph Kabila et Nangaa. 

Mais ce dernier aurait ensuite affirmé devant la cour martiale que ses déclarations avaient été obtenues sous la contrainte de tortures et d'intimidations.




Joseph Seven

Joseph Seven - 16/05/2025 13:51 - Répondre 

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