Plus de 20 après leur arrivée en République démocratique du Congo, les Casques bleus Pakistanais quittent le pays.

Ce contingent qui constitue la majeure partie des troupes de l'ONU déployées dans la province du Sud-Kivu a considérablement contribué à la consolidation de la paix et à la sécurité, a indiqué la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, au cours d'une cérémonie d'hommage ce jeudi 25 avril à Kavumu, à 32 km de Bukavu

Le Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO, le Général de Division Khar Diouf, le Ministre provincial des Infrastructures au Sud-Kivu, représentant du gouverneur intérimaire, le Délégué général du gouvernement chargé de la liaison avec la MONUSCO ainsi que l'Ambassadeur Noël Mbemba, ont participé à cette cérémonie.

Le départ du contingent pakistanais fait partie du plan de désengagement de la MONUSCO de la RDC, initié début janvier 2024 a rappelé Bintou Keita, soulignant que depuis 2003, date de leur premier déploiement, plus de 100 000 Casques bleus pakistanais ont servi dans le Sud-Kivu et 31 ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions.

Pour le Pakistan, ce chiffre représente le plus fort taux de mortalité de son histoire en rapport avec les missions de maintien de la paix.

Le pays a participé à 46 missions de l’ONU déployées dans 29 pays à travers le monde.

« Je salue l'immense contribution des troupes de la République islamique du Pakistan à la promotion de la paix et de la sécurité dans le Sud-Kivu. Je rends hommage aux 31 Casques bleus qui ont payé le prix ultime. Au fil des ans, leur sacrifice, leur professionnalisme et leur engagement ont contribué à protéger des millions de personnes en RDC », a déclaré la cheffe de la MONUSCO.

L’on note que les troupes pakistanaises ont conduit des opérations militaires visant à protéger les civils et à maintenir la paix et la sécurité dans la province du Sud-Kivu.

« La MONUSCO transfère la responsabilité de la sécurité et de la protection physique des civils aux Forces de défense et de sécurité de la RDC, qui continueront à assumer cette responsabilité en étroite coordination avec les communautés et les autorités locales. Selon le plan de désengagement, parallèlement au retrait des troupes de l'ONU, le gouvernement renforce sa présence dans les zones que la Mission quitte à sa demande », a poursuivi Bintou Keita qui a réitéré par ailleurs que le retrait de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu n'est pas synonyme du départ des Nations Unies de la RDC.

« C’est une reconfiguration de la présence des Nations Unies, en soutien au peuple et au gouvernement de la RDC. Après le départ de la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations Unies continueront à fournir un soutien en relation avec leurs mandats respectifs », a conclu Bintou Keita.




Joseph Seven

Joseph Seven - 26/04/2024 12:44 - Répondre 

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