Dans le cadre des efforts en cours pour organiser la rotation des troupes de la MONUSCO, plus d’une centaine de Casques bleus uruguayens ont entamé ce mardi 1er juillet 2025 le retour dans leur pays. 

Ceci intervient deux semaines après la visite à Goma de la Représentante spéciale du Secrétaire Générale des Nations Unies et cheffe de la MONUSCO Bintou Keita.

Elle s’était alors entretenue avec les leaders de l’AFC/M23 et rencontré le personnel de la Mission Onusienne.

Cette décision, qui s’inscrit dans le plan de désengagement progressif de la mission onusienne, suscite toutefois une certaine inquiétude parmi les populations civiles de l’Est du pays qui vivent toujours sous la menace des affrontements armés.

Plusieurs organisations de défense des droits humains rapportent une recrudescence des violences et des déplacements massifs de populations, en particulier dans les territoires de Rutshuru et Masisi en province du Nord-Kivu où les affrontements entre les FARDC et les rebelles sont régulièrement rapportés.

Et malgré des avancées diplomatiques, notamment la signature récemment d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda sous la médiation des Etats-Unis ; la situation sur le terrain reste préoccupante.

Si le gouvernement congolais a qualifié « d'historique » cet accord d paix qu’il présente également comme « celui qui va ramener une paix durable et l'autorité de l'Etat dans l'Est du pays », le mouvement rebelle a relativisé avançant qu’il ne résout qu’une infime partie de la crise ; et accusant en même temps Kinshasa « de torpiller les pourparlers de Doha où ils sont en dialogue direct. »