Le Président Félix Tshidekedi s’est dit préoccupé par la politique de rémunération des agents de l’Etat, déstructurée depuis plusieurs décennies, par des pratiques qui s’éloignent des principes légaux et règlementaires régissant la rémunération des agents publics de l’Etat, et qui entraine beaucoup d’injustices devenues profondes et inacceptables.

Il a fait remarquer que de graves disparités sont constatées entre les différentes Administrations selon que, dans certains services, les agents sont correctement rémunérés avec salaire et primes tandis que dans d’autres, les primes sont soit inexistantes ou dérisoires.

D’autres agents encore n’ont carrément aucune rémunération, communément appelés « Agents NP » (Non Payés).

Ces mêmes inégalités et disparités, a-t-il ajouté, « sont également constatées entre les services centraux à Kinshasa et ceux déconcentrés en Provinces et dans les Entités territoriales décentralisées. »

« Cette situation, aussi amplifiée par l’existence des grilles barémiques et taux des primes fixés de façon floue et arbitraire par certains gestionnaires publics, impacte négativement la bonne gestion des ressources humaines de l’Etat, empêche la mobilité géographique et interministérielle des fonctionnaires, et fragilise la cohésion sociale au sein de notre appareil administratif », a poursuivi le chef de l’Etat congolais lors de la récente réunion du conseil des ministres tenu le weekend dernier.

Pour mettre fin à ce système, « qui constitue le germe de bien des frustrations sociales », le Ministre de la Fonction Publique a été chargé d’engager, sous la supervision de la Première Ministre, et en collaboration avec le Ministre du Budget et celui des Finances, des travaux devant aboutir à la mise sur pied, dans un délai raisonnable, d’une nouvelle politique salariale plus juste, équitable, rationnelle et soutenable de tous les agents publics de l’Etat.