Dans son dernier rapport, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) indique qu’au cours du mois de mars 2023, 495 violations et atteintes aux droits de l'homme ont été documentés sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une augmentation de 12% par rapport au mois de février 2023 où l’on avait rencesé 441 violations et atteintes.

« Cette augmentation s'explique principalement par l'augmentation des victimes d'exécution sommaire (+30%) et des victimes de mauvais traitements (+20%) et de violences sexuelles (+186 %) par rapport au mois précédent », explique le BCNUDH.

Il affirme que les agents de l'Etat ont été responsables de 158 violations, soit 32% des violations et atteintes documentées au cours de ce mois ; un chiffre en baisse par rapport au mois précédent (-9% ou 175 violations). 

« Les agents de la PNC, comme le mois précèdent, ont commis le plus grand nombre de violations des droits de l'homme (75) soit 47% du total des violations commises par les agents de l'Etat en mars 2023. Les membres des groupes armés ont quant à eux été les auteurs de 376 atteintes soit 68% des violations et atteintes enregistrées au cours de ce mois », ajoute-t-il.

Le BCNUDH a par ailleurs documenté 420 violations et atteintes aux droits de l'homme dans les zones affectées par les conflits en mars 2023, une augmentation significative par rapport au mois de février 2023 (358) et janvier (372). 

Il souligne que le Nord-Kivu reste la province ayant enregistré le plus grand nombre de violations et atteintes (49%, soit 206 violations et atteintes), suivi par les provinces de l'Ituri (24%, soit 103 violations et atteintes), du Tanganyika (14%, soit 57 violations et atteintes) et du Sud-Kivu ( 13% soit 54 violations et atteintes).

Parmi les groupes armés, des combattants de la CODECO sont responsables du plus grand nombre de victimes d'enlèvement (93 victimes, soit 42%), suivis des combattants des ADF (45 victimes, soit 20%).

Aussi, au cours du mois en revue, les cas de violences sexuelles liées au conflit sur des victimes adultes ont augmenté considérablement en mars 2023 par rapport au mois précédent.

En effet, le BCNUDH a enregistré au moins 68 victimes adultes (toutes des femmes) au cours du mois en revue contre 16 au mois de février 2023. 

« Les groupes armés sont responsables de la majorité de ces violences sexuelles commises sur les civils, avec un total de 63 victimes. Les principaux auteurs de violences sexuelles parmi les groupes armés sont les Maï-Maï Twa sous le commandement de Liwa (15 victimes), les membres des Ngumino (11 victimes), le M23 (neuf victimes), la CODECO (neuf victimes). Les agents de l'Etat ont quant à eux commis cinq cas des violences sexuelles, tous attribuables aux FARDC », note le BCNUDH.




Joseph Seven

Joseph Seven - 17/05/2023 16:02 - Répondre 

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