Pourtant critique, la situation sécuritaire au Nord-Kivu, semble moins intéresser les députés de cette province.
Ces élus du peuple, qui devraient y apporter une attention particulière, n’ont tout simplement pas soutenu l’interpellation du ministre de l’intérieur et sécurité proposée les députés Paluku Ngahangondi et Promesse Matofali.
Sur 35 votants, 14 se sont opposés à cette interpellation, 13 l’ont appuyée et 8 se sont abstenus.
Et cette décision, n’a pas du tout satisfait les deux députés.
Pour Promesse Matofali, un élu de Butembo, « c'est regrettable de voir un député qui a la charge de plaider pour la population s’opposer à ce que le ministre s'explique sur la situation sécuritaire critique du fait que ces derniers temps on ne passe plus une seule journée sans enregistrer des morts, des kidnappings, vols, incursions, … ».
Celui qui a même essayé de fusionner ses questions adressées au ministre de l'intérieur avec celles de son collègue, n’a toutefois pas obtenu gain de cause.
Mais il a indiqué qu’il ne va pas s’arrêter là.
Le député Paluku Nhgahangondi, dont l’interpellation a été retenue, a lui aussi exprimé sa désolation après le rejet de sa question par la majorité des députés à la plénière de ce lundi 2 novembre 2020 : « Nous constatons avec regret que la sécurité de la population du Nord-Kivu n’est pas une priorité pour certains députés, et nous disons c’est un début du combat. Nous allons nous battre pour qu’il y ait changement », a-t-il expliqué.
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