
Au cours d’une conférence parallèle organisée le lundi 22 septembre par la mission permanente de la RDC aux Nations -Unies au Jay Conference Center de Manathan, le Président Félix Tshisekedi a appelé la communauté internationale à reconnaître le génocide perpétré en RDC pour des gains économiques (GENOCOST) depuis plus de trois décennies.
En présence de son épouse Denise Nyakeru, de plusieurs diplomates, des scientifiques, lobbyistes, admirateurs de la RDC et une représentation significative de la diaspora congolaise ; le Chef de l’Etat, qui a livré les principaux axes de son plaidoyer, a affirmé que ces crimes planifiés et systématiques dans leur modus operandi, relèvent, pour certains actes, « de la logique et de l’intention génocidaire » : « Trop souvent, ces tragédies ont été minimisées, relativisées, parfois niées. Nous sommes ici pour briser ce silence, lever le voile et appeler, solennellement, à la reconnaissance internationale des génocides perpétrés sur le territoire congolais — condition d’une justice qui répare et d’une paix qui dure » : « Notre plaidoyer se fonde sur des assises juridiques incontestables et sur un corpus de rapports concordants, nationaux et internationaux, qui documentent l’ampleur, la systématicité et l’intention criminelle de ces atrocités » a dit le Chef de l’Etat expliquant « qu’Il ne s’agit pas d’émotions, mais de droit ; pas d’accusation gratuite, mais d’établissement rigoureux des faits. »
Félix Tshisekedi a fait savoir que le débat qui s’organise autour de trois axes qui sont : Cartographier les faits à caractère génocidaire commis en RDC au cours des trente dernières années ; Établir l’existence de génocides perpétrés sur notre territoire, à l’aune des critères reconnus par le droit international ; Mettre en place une architecture de justice transitionnelle adaptée à nos réalités, garantissant vérité, poursuites et réparations.
Il a par ailleurs lancé un appel à l’endroit des États pour appuyer l’établissement d’un mécanisme international robuste de vérité et de qualification juridique des crimes, assorti de capacités d’enquête, de préservation des preuves et de coopération judiciaire ; des organes des Nations Unies et des organisations régionales ainsi que des institutions de justice nationales, régionales et internationales.
Plusieurs personnalités indépendantes ont aussi pris la parole pour emboîter le pas au président de la République à l’instar d’Ida Sawyer d’Amnisty international.
De son côté, l’ancien ministre Luzolo Bambi, qui a estimé que la meilleure reconnaissance du GENOCOST est judiciaire, a recommandé au gouvernement de saisir le Conseil de sécurité en vue de la création d’un Tribunal Pénal International pour la RDC.