L’Allemagne tourne une page d’histoire avec le départ ce mercredi 8 décembre, après seize ans, d’Angela Merkel.

Pour la troisième fois dans l’histoire du pays depuis la fin de guerre, un social-démocrate, Olaf Scholz, devient chancelier à la tête d’une coalition associant le SPD, les écologistes et les libéraux.

Olaf Scholz, 63 ans, a une longue carrière politique derrière lui et pourtant son parcours n’a pas inspiré de biographies et autres ouvrages.

Comme Angela Merkel, on sait par exemple très peu de choses sur sa vie privée.

Le futur chancelier est né à Osnabrück, dans l’Ouest de l’Allemagne, le 14 juin 1958, mais il est un Hambourgeois de cœur, une ville où ses parents, actifs dans le textile, s’installent lorsqu’il est bébé.  

Il est le premier dans sa famille à faire des études et à incarner le modèle méritocratique défendu par le parti social-démocrate.

Olaf Scholz adhère à 17 ans au SPD. Il a toujours avec lui dans son cartable son livret rouge de membre du parti.

Si les parallèles avec Angela Merkel dans le style sont frappants, Olaf Scholz n’est pas pour autant un clone de la chancelière version sociale-démocrate.

Sa prédécesseure était souvent plus une modératrice ; Scholz qu’on baptisait à Hambourg « le roi Olaf » dirige ses équipes d’une main de fer et exige une discipline exemplaire.

Les bisbilles au sein de la coalition doivent se régler dans les coulisses et non dans les médias, a-t-il prévenu.

La frustration des journalistes allemands durant les négociations des dernières semaines illustrait cette nouvelle façon de faire.

Et si Olaf Scholz est un pragmatique comme Angela Merkel, il entend, plus que la chancelière sortante, agir et non seulement réagir ; il veut avec sa nouvelle coalition présenter un projet de modernisation du pays pour l’actuelle décennie plutôt qu’une gestion professionnelle, mais sans réforme majeure des crises inévitables. 




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 09/12/2021 13:13 - Répondre 

Bien