Au Mali, deux jours après la désignation de Bah N’daw au poste de président de la transition, et celle du colonel Assimi Goïta en tant que vice-président, la communauté internationale maintient la pression dans l’attente de la nomination d’un Premier ministre de transition, qui doit désormais être un civil.

Le chef de la junte a exhorté mardi la Cédéao à lever les sanctions instaurées au lendemain du coup d’État.

C’est tout l’enjeu de la visite de Goodluck Jonathan, attendu ce mercredi à Bamako.

Même si la désignation de Bah N’Daw lundi est considérée comme un signal « encourageant », la Cédéao attend la suite pour se prononcer : « Nous voulons avant toute chose être rassurés sur le fait que c’est bien un civil qui sera nommé comme Premier ministre », explique une source au sein de l’organisation.

Quand le suspens prendra-t-il fin ? On l’ignore.

La charte de la transition prévoit que le Premier ministre est nommé par le président, or celui-ci doit être investi vendredi, quelques heures après le départ prévu de Goodluck Jonathan.

En attendant, les chancelleries européennes ont également fait passer le message à la junte. « Nous voulons un vrai civil cette fois », indique une source diplomatique, en référence à la double casquette "civilo-militaire" du président Bah N’daw. Ce sera en quelque sorte « un test », explique cette source sur la « volonté réelle » de la junte de ne pas conserver directement ou indirectement l’ensemble des leviers du pouvoir, et contourner l’exigence de la Cédéao qui a réclamé la dissolution du CNSP auteur du coup d’État, dès que la transition sera sur pied.

La junte toujours plus ambitieuse

Dans le même temps, les échanges informels se poursuivent entre la junte et le M5. La coalition, fer de lance de la contestation anti-IBK, négocie encore la place qui doit à ses yeux lui revenir au sein des organes de la transition.

Le M5 n’a pas participé au collège de désignation du Président lundi, et l'a dénoncé, mais ne jette pas l’éponge pour autant. La bataille se joue désormais sur le terrain des portefeuilles dans le futur gouvernement. La junte, souhaiterait selon des informations concordantes, conserver cinq ministères clés : Défense, Sécurité, Equipement, Mines, et Administration territoriale.




Job KAKULE

Job KAKULE - 26/09/2020 11:14 - Répondre 

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