Plusieurs champs des populations des villages de Kasindi-Lubiriha et Karuruma dans le secteur de Rwenzori dans la chefferie de Bashu en territoire de Beni au Nord-Kivu, sont dévastés par les éléphants du Parc national des Virunga (PNVI).

Les organisations environnementales ainsi que celles de la société civile et autres autorités locales demandent aux responsables de l’ICCN de bien garder ces animaux pour ne plus détruire les champs de la population, et ainsi mettre fin aux conflits entre les cultivateurs riverains de ce parc et cette institution de l'État congolais.

Face cette situation de dévastation des cultures par les pachidermes dans plusieurs champs riverains du Parc des Virunga ; des jeunes du village Karuruma en territoire de Beni veuillent toute la nuit à l'extérieur « pour refouler ces éléphants », a indiqué Kathungu Furaha, une des actrices de la société civile forces vives de la place : « Nous sommes confrontés à cette situation, et nos jeunes sont obligés de passer nuit à la belle étoile pour refouler ces éléphants qui dévastent nos champs et détruisent nos maisons. Nous avons besoin de l'intervention des autorités compétentes pour décanter cette situation qui n’a fait que trop durer », a-t-elle déclaré.

Au poste de frontalier de Kasindi en secteur de Rwenzori à une vingtaine de kilomètres de Karuruma ; ces éléphants sont signalés aussi chaque nuit dans les champs riverains. C'est pourquoi, Kambale Suvavughirwa Barthélémy, autorité locale donne ses propositions à l'ICCN : « Que l'ICCN installe une position près de la rivière Lubiriha pour essayer de refouler des éléphants qui viennent de cette rivière et qui détruisent les cultures de la population. Il doit faire vite pour éviter des conflits », a-t-il soutenu.

Dans un entretien au courant de cette semaine, l'institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), par l'entremise de Éric Kitakya, conservateur en chef du secteur nord du Parc national des Virunga, a promis de se pencher sur cette problématique.