L’insécurité grandissante dans la région de Beni est à la base des plusieurs déplacements des populations qui proviennent de tous les secteurs et chefferies de ce territoire victime depuis plus d’une décennie d’atrocité criante causée par la présumé nébuleuse ADF.

Malgré cette situation d’insécurité qui a causé la vulnérabilité des populations, certains déplacés apprennent à subvenir à leurs besoins familiaux grâce aux petits travaux manuels.

C’est le cas d’une déplacée de guerre de 3ème âge vivant au poste frontalier de Kasindi qui a choisi la gravière au bord de la rivière pour répondre aux exigences familiales. 

Il s’agit ici de Masika José, âgée d’une septantaine d’années. Elle est déplacée de guerre venue de Beni-Mbau, un des secteurs du territoire de Beni régulièrement attaqué par les ADF, fuyant cette situation d’insécurité, il y a 6 mois maintenant, elle a choisi Kasindi comme lieu de refuge.

Grâce à ses potentialités géographiques, Kasindi l’a offert la rivière Lubiriha qu’elle l’a transformé à gravière : « C’est par manque des moyens que j’ai choisi le concassage, je trouve tout à donner à ma famille grâce à ce nouveau métier, nous vendons un chargement des graviers soit à 20 ou 22 dollars Américains. Je viens seulement de faire 6 mois, c’est encore difficile de s’y adapter mais cas même, ça me rassure, si j’ai besoin d’une dette facilement je peux la contracter et promettre rembourser après la vente… »

Masika José qui s’adapte difficilement, appelle d’autres déplacés de guerre à s’y intéresser pour subvenir aux besoins familiaux : « Au lieu de voler qu’ils m’emboitent les pas. Bien sûr, avant cette vie actuelle, nous étions habitué à trouver dans nos champs mais comme ils sont occupés par des rebelles, il y a plus moyens. A lieu et place de rester à la maison sans rien faire vont mieux venir à la gravière…»

Suite à la situation d’insécurité grandissante dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri causée par de présumés rebelles des forces démocratiques et alliées (ADF) et le mouvement du 23 Mars (M23) la cité frontalière de Kasindi a accueilli Au-moins de 20 milles ménages où ils vivent dans des conditions pénibles.