Le Rwanda rejette les accusations des Etats-Unis selon lesquelles son armée, aux côtés des rebelles du M23, est responsable des bombardements meurtriers survenus dans des camps des déplacés à Mugunga le 3 mai dernier, et ayant causé la mort de 14 personnes.
« Le Rwanda n'assumera pas la responsabilité du bombardement des camps de déplacés autour de Goma, ni des défaillances en matière de sécurité et de gouvernance du gouvernement de la RDC », a précisé dans un communiqué la porte-parole du Gouvernement Rwandais expliquant que plusieurs organisations opérant à Goma, dont Médecins Sans Frontières, « avaient alerté sur les risques posés par l'artillerie lourde installée par les FARDC dans les camps de déplacés. »
« Ces avertissements ont été suivis d'un bombardement meurtrier, observés par des centaines de témoins, y compris les personnes touchées, ainsi que par des coups de feu tirés à bout portant par les FARDC et les forces armées burundaises déployées en RDC sur des manifestants dans un camp de déplacés près de la ville de Goma », ajoute ce communiqué qui soutient « qu’une enquête et vérification crédible doivent d'abord être effectuées afin d'établir ce qui s'est réellement passé. »
BOMBARDEMENT AU CAMP DE DÉPLACÉS DE GOMA : LE RWANDA REJETTE LES ACCUSATIONS PORTÉES À SON ENCONTRE. pic.twitter.com/oYgVaPUByN
— Rwanda Government Communications (@RwandaOGS) May 6, 2024
« La désignation du Rwanda comme bouc émissaire par le gouvernement américain pour les insuffisances et les fautes de la RDC est devenu habituel et prévisible. Cela conforte la position belliqueuse du gouvernement de la RDC, incluant la coalition des FARDC avec la milice génocidaire FDLR, les Wazalendo, les mercenaires européens, les forces de la SADC et les forces armées burundaises », poursuit la porte-parole du Gouvernement Rwandais qui estime que « cette position du gouvernement américain soulève de sérieuses questions quant à sa crédibilité en tant que facilitateur dans la région et compromet sa capacité à jouer un rôle constructif en vue d'une solution pacifique. »
Celle-ci déplore par ailleurs le silence de la communauté internationale, qui dit toujours soutenir les processus régionaux allant vers une solution politique et une paix durable, « mais qui reste indifférente face au renforcement militaire sans précédent dans l'Est de la RDC, au conflit armé et la situation humanitaire déplorable qui en résulte pour des millions de citoyens congolais. »
« Le Président Félix Tshisekedi et des dirigeants congolais menacent régulièrement d'envahir le Rwanda et de renverser son gouvernement par la force. Pour cette raison, le Rwanda continuera de prendre les mesures nécessaires pour assurer la défense totale du territoire rwandais et prendra toutes les mesures légitimes pour défendre le pays » conclut ce communiqué.
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