Le décès de plus de 40 creuseurs artisanaux de la carrière de Mulondo à une cinquantaine de kilomètres de Kolwezi dans la province du Lualaba le weekend dernier suscite encore de nombreuses réactions.

Alors qu’on parlait jusque-là d’un éboulement, des rescapés démentent et accusent les militaires de la Garde républicaine qui ont ouvert le feu entrainant un mouvement incontrôlé des creuseurs : « L’incident a été provoqué par les balles tirées par les militaires de la Garde républicaine (GR). Sous l’effet des tirs, deux creuseurs ont été touchés, l’un à la jambe et l’autre au bras », déclare le président des creuseurs Patrick Kalonji. 

Ce dernier explique qu’à l’endroit où les faits se sont produits, il y avait une canalisation d’eau et un petit pont, et que nombreux creuseurs se sont précipités pour traverser ce pont afin de fuir les tirs.

Dans la panique, plusieurs personnes sont tombées dans la canalisation, et en chutant, elles ont piétiné d’autres personnes, ce qui a entraîné tous ces décès.

Il faut dire que nombreux ont critiqué l’inaction du gouvernement central face à ce drame, dénonçant « l’abandon et l’indifférence d’un système qui exploite les plus pauvres sans les protéger. »

Aussi, la forte présence des militaires de la Garde Républicaine plutôt que celle de la police des mines dans des sites miniers dans l’ex-province du Katanga a toujours été critiquée.

Certains avancent que cela est fait à dessein pour protéger les nombreux carrés miniers appartenant au président Félix Tshisekedi ou à ses proches.

Et avec cette nouvelle version de ce drame, les autorités congolaises seront une fois de plus pointées du doigt.