Des organisations de la société civile au Nord-Kivu ont dénoncé, dans une déclaration parvenue à Grands Lacs News, des arrestations jugées arbitraires depuis le début de l'État de siège au Nord-Kivu et en Ituri.

Dans cette déclaration, ces organisations dénoncent l’arrestation de deux jeunes des mouvements citoyens Lutte pour le changement « LUCHA » et Veranda Mutsanga à Beni et Goma ; et la détention de deux députés provinciaux à Goma, tout en déplorant la lenteur dans le traitement des dossiers par la justice militaire qui avait remplacé les tribunaux civils dans les Provinces sous état de siège et une forte tracasserie policière sur la paisible population.

Par ailleurs, il a été souligné dans cette déclaration que plusieurs jeunes leaders particulièrement ceux de la Lutte pour le Changement, Veranda Mutsanga et la Jeunesse Mondiale Francophone dont la plupart sont obligés de vivre en clandestinité ou simplement s’exiler dans des pays étrangers .

Ainsi, ces organisations demandent à l’Assemblée nationale de lever l’état de siège qui a démontré ses limites, et ce pour permettre aux autorités militaires de se focaliser sur la sécurité et la restauration de la Paix et laisser la gestion des dossiers administratifs et socio-économiques aux gouvernements provinciaux civiles.

Enfin, il a été demandé à la justice militaire procède à la libération sans conditions des honorables députés provinciaux, les leaders des jeunes des mouvements citoyens Lutte pour le Changement, Veranda Mutsanga, l’Asbl Jeunesse Mondiale Francophone, tous arrêtés « injustement » et à l’Armée (FARDC) et les autres services de sécurité de cesser les tracasseries, la chasse à l’homme aux leaders des jeunes et d’opinion et de se limiter qu’à leur mission primaire de la défense du territoire national et de la protection des populations.