L'agence américaine Associated Press (AP) a annoncé que 102 kuluna ont été exécutés en RDC, indiquant que cette information viendrait du ministre de la Justice Constant Mutamba.

Réagissant, ce dernier a affirmé « n’avoir pas accordé d'interview à aucun média, encore moins à l'AP sur les opérations de lutte contre le banditisme urbain (Zéro Kuluna -Ndobo) que mènent le ministère de l'intérieur et celui de la justice à travers le pays » : « La dépêche de l'AP a révélé de fausses informations », a écrit sur X Constant Mutamba, invitant l’agence américaine à corriger cette dernière « conformément à la loi sur la liberté de la presse. »

Toutefois, le ministre de la justice a signifié que lois congolaises prévoient la peine de mort et les mécanismes de son exécution.

« Les bandits urbains kuluna jugés et condamnés à mort par nos tribunaux, ont été transférés dans des prisons de haute sécurité, loin de leur milieu d’arrestation, pour exécution de la peine conformément aux lois congolaises », a poursuivi Constant Mutamba arguant que le phénomène de gangs urbains a conduit au renversement du régime haïtien « à cause probablement de l'absence des mesures conséquentes de répression et de dissuasion. »

« Nous allons afficher de la fermeté contre les kuluna qui seront arrêtés et mis à la disposition de la justice, car ils sèment morts et désolation dans la société », a conclut le ministre de la justice bien décidé à exécuter la peine de mort.

Il faut dire que de nombreux défenseurs des droits de l’homme s’inquiètent d’une éventuelle exécution de la condamnation de peine de mort considérant que celle-ci peut intervenir à tout moment après la levée du moratoire quant à ce.

Mais la récente grâce présidentielle accordée le 31 décembre 2024 à plusieurs catégories de personnes condamnées, dont celles à mort mais qui ont vu leur peine commuée en détention à perpétuité, laisse croire que le Président Tshisekedi a retourné sa veste sur cette question.