Des coups de feu ont retenti tôt le matin ce mardi 5 mars 2024 au quartier Mugunga dans la partie ouest de la ville de Goma où des jeunes en colère ont voulu manifester contre ce qu'ils qualifient de création d'insécurité de la part des résistants Wazalendo, présents en masse dans cette zone.
Ces jeunes, qui se sont regroupés dans un groupe dit « de résistance contre les tracasseries et des fois des tueries des leurs par ces hommes armés », ont tué un résistant Muzalendo en signe de représailles suite à la mort de l'un de leurs la veille.
Une situation qui a perturbé la circulation sur la route Goma-Sake au niveau de l’endroit communément appelé « kimachine. »
« Nous ne demandons qu'une chose, fin des tueries dans les sites des déplacés, zéro homme armé à 100m des sites de déplacés. Nous ne sommes pas des animaux pour être abattus chaque jour », a expliqué un déplacé hébergé dans un site environnant.
Des scènes d'anthropophagie et de cannibalisme ont également été rapportées sur le lieu où le corps du résistant Muzalendo, accusé d’être auteur du meurtre d'un civil, a été brûlé et mangé par certaines jeunes avec une boisson locale.
#RDC🇨🇩Retour au calme à #Goma, après une manifestation de colère des déplacés ce mardi . Une vive tension à été observée depuis tôt le matin au quartier Lac Vert, à l'ouest de la ville de Goma. À la base, les déplacés en colère protestaient contre le meurtre d'un de leur par… pic.twitter.com/HHDHcGiMKl
— Justin KABUMBA (@kabumba_justin) March 5, 2024
Pour rappel, il y a seulement quelques jours, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Peter Cirimwami avait interdit aux hommes armés d'approcher les sites des déplacés, après le meurtre, là encore, d’une femme déplacée de guerre et de son bébé.
1 Commentaire
Joseph Seven - 11/03/2024 14:34 - Répondre
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