Après avoir un temps remis en cause la prise de la ville de Bukavu par le M23 ; le gouvernement congolais reconnait finalement que le chef-lieu du Sud-Kivu est aussi tombé entre les mains des rebelles.

Dans un communiqué, l’exécutif central dit suivre, heure par heure, la situation à Bukavu « où l’armée rwandaise et ses supplétifs sont entrés ce matin. »

« Contrairement aux résolutions de Dar-Es-Salaam, aux appels au cessez-le-feu de la communauté internationale y compris l’implication du Président Macron, le Rwanda s’entête dans son dessein d’occupation, de pillages et de commission de crimes et des violations grave de droits humains sur notre sol », déplore le Gouvernement congolais qui dit met tout en œuvre « pour rétablir l’ordre, la sécurité et l’intégrité territoriale. »

Il invite par ailleurs la population de Bukavu à rester à la maison et à ne pas s’exposer « pour éviter d’être la cible des forces d’occupation. »

« Bukavu, Goma et tous les autres coins occupés dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu constituent le symbole de notre résistance. Restons tous debout, vigilants, résilients et unis face à cette épreuve derrière nos forces armées et le Président de la République, Commandant Suprême », conclut ce communiqué.

Il faut dire que les rebelles ont officialisé aux premières heures de ce dimanche 16 février 2025 la prise de Bukavu après fait savoir depuis le vendredi dernier que « les FARDC ainsi que les résistants Wazalendo et des militaires burundais ont abandonné la ville. »

Ces derniers avaient également appelé la population « à s'organiser en comités de vigilance pour assurer la sécurité et le contrôle de la ville. »

Et dès ce dimanche, le trafic a repris à la frontière de Ruzizi I du côté congolais, sous le contrôle des militaires du M23 après la fuite des agents de la DGM qui ont abandonné leur poste.