Alors que la guerre contre le M23 s’intensifie à l’Est de la RDC, accentuant les tensions entre Kigali et Kinshasa ; le gouvernement congolais s’active sur tous les fronts dont celui de la justice.

En effet, la RDC se prépare pour le procès qui s'ouvre le mercredi 12 février 2025 contre le Rwanda, à la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des peuples (CADHP), à Arusha, en Tanzanie ; ceci après une plainte déposée en 2023.

Le vice-ministre de la justice et contentieux international, Samuel Mbemba l’a annoncé à la presse le jeudi 5 janvier dernier expliquant que le gouvernement congolais veut obtenir la condamnation du Rwanda pour ses multiples agressions, le pillage de ses ressources et de massacres des populations civiles sur le sol congolais depuis près de 30 ans.

Cette action judiciaire, a indiqué le vice-ministre de la RDC, « se fera accompagner par des organisations des droits de l'homme pour plus de preuves. » 

Il a également exhorté la population « à contribuer activement aux enquêtes en cours, insistant sur l’importance de la collaboration des victimes, des témoins et des organisations non gouvernementales (ONG).

Notez qu’à l'ouverture de ce procès, la première étape consistera, pour la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, à se prononcer sur la recevabilité de la requête de la RDC, sur sa compétence et sur l’instruction en fond.

Samuel Mbemba a également indiqué à cette occasion que le procureur de la CPI documente également les crimes commis à Goma lors des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 du 26 au 29 janvier dernier où au moins 3.000 personnes ont été tuées, selon l’ONU.