Sorti de sa cellule ce samedi matin, Moussa Dadis Camara était recherché à travers la capitale, quadrillée par les Forces de défense et de sécurité.

Selon son avocat, il ne s’agissait pas d’une évasion, mais plutôt d’un enlèvement.

Sur RFI, ce dernier a expliqué que l’ancien président guinéen a été brutalement réveillé dans son sommeil, avant que des hommes armés ne l’extirpent de force de sa cellule ainsi que ses trois codétenus que sont le colonel Moussa Tiegboro Camara, le colonel Claude Pivi et le gendarme Blaise Goumou.

Tous sont en prison, depuis plus d’un an, et tous sont poursuivis pour leur rôle présumé dans le massacre du 28 septembre 2009 qui avait provoqué la mort de près de 160 personnes et le viol d’une centaine de femmes.

D’après Maître Lamah, qui a pu parler à son client, Dadis Camara a réussi à échapper à ses ravisseurs présumés, avant de reprendre le chemin de la prison.

Celui-ci n’a toutefois pas souhaité détailler les conditions exactes dans lesquelles l’ancien chef de la junte du CNDD est revenu à la Maison centrale.

Le colonel Tiegboro, lui aussi sorti de la prison, a également affirmé à son avocat avoir trompé la vigilance de ses ravisseurs, avant de leur fausser compagnie et revenir dans sa cellule.

Dans un communiqué, le chef d’état-major des armées ne confirme pas ces deux versions et affirme plutôt avoir « mis fin à la cavale » des prisonniers et assure que « toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour retrouver le dernier fugitif, Claude Pivi ».