Ce jour-là, 12 novembre comme aujourd'hui, mais en 2020, Jerry Rawlings, ancien Président ghanéen, décède à Accra, âgé de 73 ans.

Ancien putschiste, Jerry aura, en 2 décennies, marqué l’histoire de son pays, rétabli les libertés démocratiques, mais aussi élevé son pays au statut de meilleur élève démocratique.

Jerry Rawlings est né en juin 1947 à Accra, de l’union d’une mère Ghanéenne (de l’ethnie ewé) et d’un père Ecossais.

En 1968, il entre à l’académie militaire et, dix ans plus tard, il sort lieutenant de l’armée de l’air.

Ne supportant pas la corruption qui gangrène les militaires qui avaient repris le pouvoir en 1972 par un coup d’état, Jerry Rawlings est tenté par la politique et tente, en mai 1979, un coup d'Etat.

Son coup de force échoue et il est arrêté.

Il sera libéré 3 semaines plus tard, par d’autres militaires. Il organise un nouveau coup d’Etat et renverse, en 1979, le Général Frederick Akuffo. Autoproclamé responsable du Conseil des forces révolutionnaires armées (CFRA), il entreprend une vaste campagne d’épuration.

Plusieurs anciens dirigeants seront exécutés de manière expéditive.

À la surprise générale, il rend le pouvoir aux civils.

Cette parenthèse civile sera de courte durée car il renverse, en décembre 1981, la "IIIe République" et reprend le pouvoir.

Il reproche aux civils, et au Président Hilla Limann, la mauvaise gestion de la chose publique.

Après avoir interdit toutes les activités politiques  et suspendu la Constitution, il porte les habits démocratiques, en instaurant un régime démocratique.

En 1992, une nouvelle Constitution est adoptée. Des élections sont organisées et lui donnent une large victoire.

La liberté de la presse est rétablie. Il sera réélu pour la deuxième fois en 1996.

Il quitte le pouvoir pacifiquement en 2011, sans modifier la Constitution.

Le parti d’opposition conduit par John Kufuor remporte les élections.

Son candidat, dauphin et vice-président (John Atta-Mills) est désavoué par les électeurs.

Jerry Rawlings jouissait d’une immense popularité au Ghana et à l’international où il donnait des conférences.