25 agents de la police nationale congolaise (PNC), magistrats civils et militaires, et membres du personnel de l’Administration pénitentiaire civile et militaire, dont 5 femmes, ont clôturé ce jeudi 19 septembre 2024 une formation de dix jours sur les techniques d’investigation contre le terrorisme et l’extrémisme violent et la radicalisation en milieu carcéral.

Organisée par la mission des nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), cette formation visait à renforcer les capacités de ces acteurs de la chaine pénale dans la prise en charge des infractions liées au phénomène de terrorisme, de radicalisation et d’extrémisme violent.

Les participants affirment avoir acquis de nouvelles connaissances qui vont leur permettre d’être plus efficaces dans l’exercice de leurs fonctions, notamment dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation en milieu carcéral ; 2 phénomènes auxquels la région du Grand Nord-Kivu (Beni-Butembo-Lubero) n’échappe pas depuis bien avant l’affiliation des rebelles des ADF à l’Etat islamique : « Nous étions quelque peu démunis face à ce phénomène nouveau dans la région ; il nous fallait des outils pour mieux le combattre », a indiqué un participant à cette formation.

« Ça va aider à savoir comment traiter un individu après son arrestation. Où est-ce qu’il faut le placer. Le cas d’un extrémiste, il doit être isolé des autres pour ne pas les intoxiquer ; c’est pour éviter à ce que ces gens continuent à recruter et à renforcer leur équipe, ou encore à faire grandir leur mouvement. Au moment où nous les combattons, nous ne devons pas leur donner cette occasion de recruter en milieu carcéral », a pour sa part indiqué le commissaire supérieur Francois Kalonda, l’un des formateurs.

 Pour Justin Kitakya, greffier et agent pénitentiaire à la prison de Kangwayi à Beni, cette formation va changer sa manière de travailler ; lui qui est en contact quotidien avec des détenus parfois dangereux, affirme savoir désormais comment s’y prendre avec eux : « Je suis maintenant outillé. Vous savez le milieu carcéral est très sensible, un milieu où il y a des détenus très dangereux. Donc je saurai maintenant comment me comporter face aux détenus à travers certaines techniques apprises », déclare-t-il.

Rappelons que parmi les nombreux objectifs de cette formation, il s’agissait entre autres, d’apprendre aux participants des techniques de collecte d'informations et de surveillance dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation.

Elle était organisée trois Sections de la MONUSCO : Appui à la Justice, Police civile et Appui à l’administration pénitentiaire, et s’inscrit dans le contexte de désengagement de la MONUSCO de la RDC et du transfert de compétences aux partenaires locaux.