Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences sexuelles et basées dans le Genre, lancés le novembre 2024 ; les policières de la PNC et celles de la MONUSCO ont échangé le weekend dernier dans une séance au quartier général de la MONUSCO à Beni au Nord-Kivu.

Cette rencontre, portant sur le thème : « S’unir pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles », avait pour objectif d’inciter ces femmes à être des actrices de la lutte contre les violences dont elles sont victimes.

Plusieurs pistes ont ainsi été suggérées par les participantes dont l’éducation des filles pour éviter de tomber dans ce qu’elles ont appelé « des antivaleurs » : « Les femmes doivent lutter contre certains comportements qui favoriseraient la commission de violences à leur égard », a soutenu Marthe Menga, une des participantes à cette séance d’échange.

« Nous insistons sur les antivaleurs chez les femmes parce qu’éduquer une femme, c’est éduquer toute la nation. Ce sont les femmes qui mettent au monde les enfants et ce sont ces elles qui les éduquent. Comment tu peux éduquer pendant que tu n’as pas de valeurs ? Alors, il faut d’abord supprimer les antivaleurs, parce qu’on ne donne que ce qu’on a. Si on a une bonne éducation, les antivaleurs n’ont pas de place », a-t-elle ajouté.

Une autre piste évoquée pour faire fléchir la courbe des violences sexuelles et basées sur le Genre, c’est la lutte contre l’impunité des auteurs.

Ces derniers « doivent être sévèrement sanctionnés afin qu’ils servent d’exemple à d’autres », a dit pour sa part Ruth Sabuni, la Cheffe du Bureau du Genre, Famille et Enfants en ville de Beni.

Pour finir, les femmes ont plaidé en faveur du travail en synergie entre policières et civiles ; une condition indispensable, selon Benge Mukengere : « Nous attendons à ce que les femmes policières et les femmes civiles puissent s’unir pour diminuer les violences faites aux femmes et aux files. Dans notre échange ; ces femmes ont réclamé que ce genre d’activité puissent continuer pour qu’on puisse apprendre les mécanismes de solution ensemble, afin de dénoncer des cas de violences basées sur le genre. »

Notez que la campagne des 16 jours d’activisme prendra fin le 10 décembre prochain.

Avec Jean-Tobie Okala, MONUSCO, Beni