Les autorités locales de Kasindi, poste frontalier du Nord-Kivu avec l’Ouganda, ont lancé un appel à la vigilance après une série d’attaques armées survenues dans la nuit de vendredi à samedi dans l’ouest de l’Ouganda.
Plusieurs positions militaires et policières ont été visées dans les districts de Kasese, Bundibugyo, Fort Portal et Bunyangabu, situés à proximité immédiate de la frontière congolaise.
Du côté congolais, le comité local de sécurité du poste frontalier de Kasindi-Lubiriha exhorte la population à redoubler de prudence pour éviter toute infiltration sur le territoire national : « La jeunesse doit signaler tout mouvement suspect », a déclaré le fonctionnaire délégué du gouverneur militaire à Kasindi, Kambale Barthélémy Sivavughirwa, à l’issue d’une parade hebdomadaire réunissant les services étatiques et les forces vives.
Selon The Kampala Post, qui a cité des sources sécuritaires ougandaises, les attaques auraient été menées par la milice Kirumira Mutima, un groupe armé issu de la communauté Bakonzo et lié au mouvement sécessionniste Yiira, qui revendique la création d’une « République Yiira » dans la région du Rwenzori.
Les affrontements ont fait plus de dix morts parmi les assaillants, tandis qu’une trentaine de suspects ont été arrêtés par les forces de sécurité ougandaises.
Le gouvernement ougandais dénonce une tentative de déstabilisation dans cette zone frontalière sensible, projet qu’il qualifie « d’irréaliste », mais qui continue d’alimenter les tensions ethniques et sécuritaires dans cette zone.