
Dans son dernier rapport publié cette semaine, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RDC est revenu sur la situation des droits de l’homme dans le pays.
Au courant du mois d’avril, le BCNUDH a documenté 547 violations et atteintes aux droits humains sur l’ensemble du territoire congolais, ce qui représente une légère baisse par rapport aux 551 violations et atteintes documentées au cours du mois de mars 2025.
Il précise que la proportion des violations et atteintes documentées dans les zones en conflit est de 84%, les provinces du Nord-Kivu (309 violations et atteintes), du Sud-Kivu (87) et de l’Ituri (59) ayant été les plus affectées.
Comme pour le mois précèdent, la majorité des violations et atteintes sont attribuables aux membres de groupes armés (71%) avec le M23 (195), les Wazalendo (56), la Coopérative de développement du Congo CODECO (30) et les différentes factions Mai-Mai (30), comme principaux acteurs.
Le BCNUDH affirme que les agents de l’Etat ont commis 29% des violations des droits de l’homme, notamment attribuables aux militaires des FARDC (65) et aux agents de la PNC (60).
Toujours au cours du mois d’avril dernier, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a documenté 39 cas de violences sexuelles liées au conflit (VSLC) dans les provinces du Nord Kivu (21 cas), de l’Ituri (16 cas) et du Sud Kivu (deux cas).
Il précise que ces incidents ont affecté au total 64 victimes, dont 20 victimes mineures.
Parmi ces 39 incidents, 12 ont été commis au domicile des victimes, 11 en brousse, sept ont eu lieu au champ, quatre sur la route, deux lors d’embuscades, un au marché, un au commissariat de Police et un autre à l’école.
Le BCNUDH a également enregistré cinq violations et atteintes aux droits de l’homme en lien avec l’espace civique affectant neuf victimes, ce qui constitue une diminution par rapport au mois de mars (13 violations documentées).
En matière de lutte contre l’impunité, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme rapporte 115 poursuites judiciaires à l’encontre d’un militaire des FARDC et 114 civils qui ont abouti à la condamnation de 94 personnes (93 civils et un militaire FARDC) par les juridictions militaires pour infractions constitutives de violations et atteintes aux droits humains.
1 Commentaire
Joseph Seven - 12/06/2025 23:07 - Répondre
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