La très controversée proposition de révision constitutionnelle revient incessamment dans les travaux des États Généraux de la Justice congolaise, ouverts le 6 novembre dernier à Kinshasa.

Intervenant le lundi 11 novembre dernier, Monseigneur Donatien N'shole, secrétaire général de l'épiscopat congolais, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a réitéré la position des évêques catholiques qui estiment que cette démarche est inopportune : « Les évêques reconnaissent la pertinence de certaines questions qui, éventuellement, méritent d’être révisées. Mais, concernant ces questions d'opportunités, vous avez souligné le problème de moyens. Or, dans les conditions sociales actuelles où on a vraiment besoin de beaucoup de moyens pour améliorer le contexte social congolais, qui dit référendum, dit élection et qui dit élection dit donc beaucoup d'argent. Est-ce qu'on peut se le permettre au moment où on doit améliorer les conditions des enseignants, des infirmiers, des policiers, du social ? Donc, le problème, c'est l'opportunité », a-t-il déclaré déplorant que certains sont même favorables au changement de la Constitution.

Poursuivant, Monseigneur Donatien N'shole a rappelé que l’actuelle constitution de la RDC « est un pacte républicain qui a résolu un grand problème de sécurité dans le pays. » 

Il faut dire qu’une bonne partie de l’opposition et de la société civile désapprouve toute tentative de révision constitutionnelle car y voit une manœuvre de Félix Tshisekedi « de s’octroyer illégalement un nouveau mandat » au-delà des deux mandats autorisés par l’actuelle constitution, et même de rallonger sa durée de 5 à 7 ans.

Il y a quelques jours, des acteurs politiques et autres membres de la société civile ainsi que des activistes des mouvements citoyens ont appelé « à un sursaut patriotique contre le changement de la constitution et un troisième mandant de Félix Tshisekedi à la tête du pays. »




Joseph Seven

Joseph Seven - 12/11/2024 15:51 - Répondre 

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