Alors que le Gouvernement congolais a fait part de sa satisfaction avec les décisions adoptées à l’unanimité par les Chefs d’État et de Gouvernement lors du sommet conjoint SADC-EAC tenu le 8 février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie, consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ; le gouvernement rwandais affirme de son côté la même chose.

« Le Rwanda est satisfait parce que quasiment toutes nos revendications sont intégrées dans le communiqué final », a déclaré sur la Télévision Publique Rwandaise, le Ministre des affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe.

Il a fait savoir que son pays demandait entre autres une cessation des hostilités et un cessez-le-feu ; une revitalisation de processus de Luanda et de processus de Nairobi, ce qui a été acté avec la fusion de ces processus en un seul « Luanda/Nairobi processus », et surtout le dialogue direct entre le Gouvernement de la RDC et le M23.

Le chef de la diplomatie rwandaise s’est également félicité que d'autres décisions aient été prises sur les discours de haine, l’application du concept des opérations pour la neutralisation des FDLR et la levée des mesures de défense rwandaise.

« De manière général, nous sommes satisfaits parce que ces décisions vont dans la bonne direction », a conclu Olivier Nduhungirehe.

Dans le même temps, Kinshasa a de son côté signifié que les décisions adoptées expriment « l’attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la RDC. »

Il a même affirmé que l’élaboration et la mise en œuvre des modalités de retrait des forces étrangères non invitées du territoire Congolais « marque une avancée décisive vers la fin de toute présence militaire non autorisée, notamment celle des troupes rwandaises (RDF) et de leurs supplétifs. »

Mais pour de nombreux analystes, la RDC qui attendait la condamnation explicite du Rwanda et qui demandait le retrait immédiat des troupes rwandaises des localités congolaises qu’elles occupent illégalement ; a eu un véritable revers puisque les Chefs d’Etat de l’EAC et de la SADC n’ont fait nulle part mention de ces deux points cruciaux mais a exigé « la reprise des négociations directes et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques (militaires et non militaires), y compris le M23 », une position considérée comme ligne rouge par le Gouvernement de la RDC.




Joseph Seven

Joseph Seven - 11/02/2025 12:47 - Répondre 

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