Au cours de la cérémonie d’échanges des vœux avec les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques organisée ce samedi au Palais de la Nation à Kinshasa ; le président Félix Tshisekedi a demandé à la communauté internationale des sanctions contre le Rwanda pour son soutien incessant au M23.

Dans une allocution d’une trentaine de minutes, le Chef de l’Etat congolais s’est longuement attardé sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC : « La République Démocratique du Congo ne demande pas de l’aide ; elle exige une solidarité juste et équitable, fondée sur le respect de sa souveraineté, de son intégrité territoriale et de ses droits fondamentaux. Ce soutien n’est pas une faveur ; c’est une responsabilité collective dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales. La communauté internationale doit maintenant transformer ses déclarations en actions tangibles et dissuasives. Des sanctions ciblées contre le Rwanda, ses responsables militaires et politiques impliqués dans ces exactions, ainsi que leurs réseaux financiers, sont impératives, a déclaré Félix Tshisekedi expliquant qu’il attend aussi un soutien concret et un engagement ferme pour répondre aux défis sécuritaires, économiques et humanitaires auxquels nous faisons face.

A ceux qui continuent de plaider pour une éventuelle négociation avec les terroristes du M23, le Chef de l’Etat a réitéré sa position : « La République Démocratique du Congo ne se soumettra jamais aux pressions d’acteurs extérieurs tentant d’imposer des conditions contraires à nos intérêts et à notre souveraineté. Nous ne cesserons de réaffirmer notre position : le dialogue avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons jamais. Toute tentative de normaliser ou de légitimer ces criminels constitue une insulte à la mémoire des victimes et un affront aux principes fondamentaux du droit international », a-t-il ajouté.

Au sujet de la très controversée question de l’application de la peine de morts en RDC, le chef de l’Etat congolais a rappelé que les conditions strictes de son application se limitent uniquement aux cas de terrorisme et de trahison au sein de l’armée.

Il a souligné qu’à ce jour, « aucune exécution n’a été menée », signe de sa volonté à faire évoluer cette question dans un cadre réfléchi et respectueux des droits fondamentaux : « La justice congolaise doit refléter notre souveraineté, notre dignité et notre vision d’une nation forte, où l’impunité et l’indiscipline n’auront plus de place », a toutefois nuancé le président Tshisekedi.

Il a terminé son discours en exhortant chacun des diplomates « d’être ambassadeur de la République Démocratique du Congo auprès de son gouvernement et institution, et de porter avec fierté le message d’un pays en plein dynamisme, ouvert au monde et déterminé à bâtir un avenir prospère. »

Dans la foulée, l’ambassadeur du Maroc et Doyen du corps diplomatique Rachid Agassim, s’exprimant au nom des ambassadeurs accrédités en RDC, a félicité le Président de la République pour son engagement à la recherche de la paix dans l'est du pays à travers sa mobilisation de participation active aux différents processus notamment celui de Luanda.




Joseph Seven

Joseph Seven - 18/01/2025 22:37 - Répondre 

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